Alors que des appels multiples à l’inscription massive des camerounais sur les listes électorales s’intensifient de toute part, Elecam en cette veille d’élection, a-t-il mis en place un dispositif particulier ?
Elecam est une organisation qui organise les élections sur le plan national et à l’international également. Nous organisons très souvent les inscriptions sur liste électorale à partir du 1er janvier au 31 août de chaque année à travers différents démembrement sur le terrain. Nous avons nos équipes mobiles qui vont à travers les différentes zones du pays afin d’enregistrer les potentiels électeurs. Nous faisons ce travail tous les jours de lundi à vendredi.
Dans la même veine, certains partis politiques évoquent des difficultés liées à la défectuosité des kits d’enrôlement d’Elecam et même leur insuffisance. Que leur répondez-vous ? Qu’en est-il du renouvellement du parc biométrique annoncé par Elecam ?
Nous avons les kits de première génération depuis 2013. Ce sont de très bons kits qui ont été confectionnés par le premier directeur général, Mohaman Sani Tanimou. Ces kits donnent entière satisfaction. Ils sont d’ailleurs toujours sur le terrain. On a aussi les kits de 2e génération. Ils nous ont posés quelques soucis parce que, leur technicité ne donne pas satisfaction. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous associons les deux. C’est pour cela que nous menons des inscriptions partout sur le terrain à partir du 1er janvier. Nos techniciens font régulièrement régulière. C’est ce qui fait croire que nos kits ont des problèmes. En réalité, nous n’avons pas de problème. Par contre, le gouvernement nous a donné des moyens pour que nous puissions renouveler tout le parc ; et que nous puissions avoir un outil fiable de travail. Nous travaillons avec nos partenaires pour acquérir le kit comme celui de 2013. En réalité, celui 2018 ne donne pas entière satisfaction. Le gouvernement nous a écouté. Il a donné les moyens suffisants pour que d’ici l’année prochaine, nous puissions avoir un nouveau matériel qui va répondre à nos attentes et à ceux du public.
Certains militants du Pcrn, membres des commissions mixtes, relèvent que des personnes enrôlées depuis 2020 n’ont toujours pas reçu leurs cartes d’électeur. Qu’est-ce qui peut expliquer cet état des choses ?
Nous devons être précis sur cette question. Nous avons eu des problèmes avec notre machine. Nous avons soumis le problème et le gouvernement nous a écouté. Il a mis à disposition des moyens pour acquérir une nouvelle machine. Elle est d’ailleurs déjà au niveau du port. Nous allons récupérer cette machine et nous remettre à produire les cartes d’électeurs.
Cette campagne d’incitation des camerounais à s’inscrire en masse sur les listes électorales déployée dans les réseaux sociaux, n’est-ce pas une belle opportunité pour Elecam de booster ses chiffres ? Quelle stratégie digitale a été mise en place par Elecam afin d’en optimiser l’exploitation ?
Les appels qu’on observe sur la toile qui invitent les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales n’est pas mauvais. Mais, nous voulons travailler dans un cadre professionnel. Nous devons faire en sorte que cela se fasse dans le cadre de la loi. Nous faisons beaucoup de communication sur les réseaux sociaux pour inviter les uns et les autres à s’inscrire. Il ne faut pas qu’on attire Elecam sur un chemin qui n’entre pas dans la loi. Nous faisons notre travail en respectant la loi en la matière.
Certains citoyens qui souhaitent s’inscrire ne se retrouvent pas toujours s’agissant des sites d’Elecam. Comment communiquez-vous sur la localisation des 360 antennes communales d’Elecam ainsi que les programmes des descentes des équipes mobiles d’Elecam ?
Nous communiquons énormément pour que les citoyens puissent s’inscrire. Notre stratégie marche. Nos antennes sont bien connues dans les arrondissements. Nos programmes de descente sur le terrain sont bien connus en accord parti avec les partis politiques et la société civile. Il y a un engouement certain et réel. Les acteurs du processus électoral doivent rester professionnels pour que tout se passe dans la sérénité. On s’est toujours inscrit sur la liste électorale. Et il ne faut pas qu’aujourd’hui ça soit comme si s’inscrire sur les listes électorales est devenu autre chose. Restons concentrés. Je peux vous dire que, depuis le début de l’année, on est à plus de 200 000 inscrits en 4 mois. Le fait de pousser parfois des gens à aller s’inscrire donne des doublons. On inscrit souvent les mêmes personnes ; et c’est très grave. Ce qui fait que, on a 200 000 inscrits qui ne sont pas encore toilettés. On peut toiletter et ça passe à 50 000 alors qu’il y avait tout un enthousiasme. Ne nous emballons pas. Il faut inscrire ceux qui le méritent. Quand l’imprimante sera là, on va imprimer rapidement les cartes pour distribuer.
Author: Solière Champlain Paka
Je suis un journaliste passionné par l'écriture et les métiers de la voix. L'humilité me permet d'apprendre, de comprendre et de partager le fruit de mes recherches sans restrictions. Mon éclectisme m'a conduit depuis plusieurs années maintenant, vers les questions Politiques, Culturelles, sportives ...
