Inscription sur les listes électorales : pour le Directeur général des élections, Erik Essousse, ce processus qui va démarrer dans les prochains jours ne concerne pas les binationaux.
La diaspora camerounaise est déterminée à se faire entendre lors des prochaines élections présidentielles prévues pour l’année prochaine. Si certains veulent voir les choses bouger, d’autres estiment que la classe gouvernante actuelle fait plutôt un travail remarquable. Mais devant l’ambassade du Cameroun en Belgique il y a quelques jours, certains mettaient la pression pour se faire enrôler sur le fichier électoral. Selon le code électoral, les inscriptions vont du 1er janvier au 31 août de chaque année. Malheureusement pour eux, le processus n’a toujours pas démarré. L’attente se fait longue dans la diaspora.
Face à cette question lancinante, le Directeur général des élections, Erik Essousse, a justifié ce retard hier, 29 avril 2024, au cours d’un échange avec la presse par la qualité du matériel à disposition. En effet, les kits, selon lui, avaient des problèmes qu’il fallait d’abord régler. « Nous sommes en train d’organiser cet aspect de notre travail. Nous aurions dû être dans la diaspora dès le début de l’année. Nos kits avaient quelques problèmes. Il fallait bien les arranger pour être sûr qu’en allant à la diaspora, nous n’aurions pas de souci. Maintenant que cela est fait, nos équipes sont déjà sur le terrain. J’ai discuté avec quelques ambassadeurs ; celui de Bruxelles notamment où il y avait de l’agitation. D’ici quelques jours, on va commencer les inscriptions… Dans la diaspora, c’est lancé. Nous allons faire en sorte que, tout se passe bien au niveau de la diaspora ». Une diaspora plurielle qui fait face à l’épineuse question de la double nationalité depuis belle lurette.
Mais Erik Essousse se veut clair au sujet de la cible visée par le processus. Seul les camerounais doivent s’inscrire ; pas de binationaux. « Pour qu’on le fasse, il faudra remplir un certain nombre de conditions. Nous allons demander que, le Camerounais résidant à l’étranger prouve qu’il est camerounais par sa carte consulaire ; qu’il a le passeport et sa carte de résidence qui montre qu’il est effectivement établi sur ce territoire. La loi dit que, la personne installée à l’étranger doit remplir toutes les conditions pour qu’elle soit inscrite. Nous devons être précis pour qu’on ne nous embarque pas dans des choses qui ne sont pas bonnes. Nous voulons rassurer nos compatriotes de l’étranger qu’on va les inscrire. Mais, qu’ils respectent le protocole qui prouve qu’ils sont camerounais et rien d’autre ».