Le secrétaire général de la Fédipresse parle des changements sur le plan économique pour les éditeurs de journaux suite à ce partenariat avec Mtn Cameroon.
Quelles sont les avantages que les membres de la Fédipresse vont tirer de ce partenariat avec Mtn Cameroon ?
Ce jour (3 mai 2024, ndlr) est celui du basculement pour la presse écrite, parce qu’on part d’une situation qui est très difficile – c’est de l’euphémisme que j’emploi, parce que la situation est vraiment très difficile pour la presse écrite – vers une situation qui peut être économiquement explosive pour la presse écrite ; on part des journaux qui vendent très peu aujourd’hui, vers la possibilité de toucher des millions de personnes à travers les plateformes numériques de notre puissant partenaire. C’est de cela qu’il est question. Donc, les avantages sont immenses, en termes de public visé, et en termes de revenus possibles. Je voudrais vous donner une estimation symbolique. Si vous avez 5 millions de personnes qui ont un smartphone et que 1% de ces 5 millions décident de faire un acte d’achat du journal, ça va complètement transformer sur le plan économique les journaux. Donc, je réitère qu’on part d’une situation qui est encore absolument compliquée, désastreuse pour la presse vers un mode d’infinies possibilités de développement et d’éclosion de la presse écrite.
La suite, c’est quoi pour le consommateur. A-t-on déjà une idée des améliorations des offres de prix, quand on sait que le prix du journal physique papier est de 400FCfa ?
Pour les lecteurs, c’est deux choses dont la première, c’est l’accessibilité du journal ; Dans l’ancien modèle économique, le lecteur devait se déplacer pour aller acheter le journal. Et quand vous regardez bien Yaoundé, il n’y a pas plus de 8 kiosques, dans une ville qui est aussi étendue sur le plan de la superficie ; 8 kiosques ne permettent pas de couvrir l’ensemble de la ville. Il y a l’accessibilité du journal à travers le numérique, parce que vous n’allez plus vers le journal, mais il vient à vous sur votre plateforme et vous trouve dans votre salon et vous pouvez le lire. Le deuxième avantage est celui du coût. A partir du moment où la production du contenu n’induit plus des frais d’impression et de frais de transport et de distribution, le coût du journal va inévitablement être réduit. Je ne vais pas parler à la place de tous les éditeurs. Mais, on peut partir d’un prix divisé par minimum quatre, pour vendre le journal peut-être à 100FCfa. Ici, ce qu’on gagne, c’est le nombre de personnes, qui vont acheter le journal et plus forcément le prix de chaque journal. Si vous avez 10.000 personnes qui achètent un journal à 100FCfa, ça fait un million FCfa. Donc, ce serait énorme pour la presse écrite. Et donc, c’est sur ces économie d’échelle-là que nous allons miser.
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
