Listes électorales : où en sont les partis politiques ?

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L’inscription en cours sur les listes électorales : Quel est le regard des partis, les dispositions prises et le suivi dans les états majors ?

 

Des réglages financiers à faire

Union démocratique du Cameroun. Malgré leur participation aux commissions d’inscription sur les listes électorales, le parti du feu Dr. Adamou Ndam Njoya trouve perfectible le dispositif mis en place par Elecam.

Pratiquement lors de toutes les cérémonies qui drainent les foules à Foumban, il faut être distrait pour ne pas remarquer une équipe d’Elections Cameroon (Elecam), la structure en charge de l’organisation des élections au Cameroun, dans un coin, en train d’inscrire des potentiels électeurs. Très souvent, les imprésarios sont mis à contribution pour informer ces derniers de la possibilité offerte de participer à la manifestation en même qu’on se fait enrôler en vue des échéances politiques à venir.

 

Cette attitude est également perceptible à Foumbot, la seconde zone la plus peuplée du Noun, où l’opposition a souvent bousculé le parti au pouvoir lors des scrutins locaux. Mais aussi à Massangam, Malantouen, Magba, Kouoptamo ou Bangourain…

 

« Ils n’ont fait aucun effort pour améliorer le niveau des nouvelles inscriptions», regrette cependant Mongwat Ahidjo, le secrétaire national à la communication de l’Union Démocratique du Cameroun (Udc), le parti socialement dominant dans le Noun.

Quelques dysfonctionnements sont perçus dans le dispositif. « Une disposition du code électoral stipule que le fonctionnement des commissions est pris en charge par le budget d’Elecam. Mais dans la pratique, lorsque le kit d’Elecam doit se déplacer pour aller inscrire les potentiels électeurs rassemblés à un endroit, les agents exigent que le transport soit pris en charge par le demandeur. D’un autre côté, lorsque Elecam organise des caravanes mobiles, il est demandé aux représentants des formations politiques de payer eux-mêmes leur transport ». Ce qui peut être un handicap sérieux si ces derniers ne sont pas prêts. Or fait-on remarquer, une fois désigné, chaque membre de la commission devient commissaire, et donc, travaille non plus uniquement pour les intérêts de son parti mais pour tous les acteurs électoraux.

 

Alors, les agents d’Elecam ne cherchent-ils pas souvent à dribbler les représentants des partis politiques pour servir les intérêts du parti au pouvoir ?

 

« Cette dénonciation est souvent ressortie mais elle ne prospère pas, à partir du moment où il faut accepter les chiffres définitifs pour consolidation avant d’apposer les signatures et transmettre le fichier à la direction générale d’Elecam », explique Mongwat Ahidjo.

En somme, « l’Udc a une représentation au sein des commissions mixtes d’inscription sur les listes électorales dans les antennes communales ». Et ce, dans les régions de l’Ouest, du Littoral, de l’Extrême Nord, du Centre et du Sud.

 

Depuis le déclenchement de la crise anglophone, le parti de feu Adamou Ndam Njoya a réduit ses prétentions sur les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Ce parti, souvent présenté comme le refuge des Bamoun dissidents de la couronne sultanique, a de nombreux élus dans le Noun, à l’Ouest, et dans le Wouri, région du Littoral. La commune de Kye-Ossi, dans le Sud, aurait pu être dans l’escarcelle de ce parti, qui dénonce la fraude électorale.

Franklin Kamtche

 

 

 

 

Le Mrc entend mener de fortes campagnes

Inscription sur les listes électorales. Le parti politique arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle compte mener des actions de sensibilisation des citoyens afin de s’inscrire massivement.

Depuis le 1er Janvier 2022, les inscriptions pour le renouvèlement des listes électorales sont effectives, tel que le prévoit l’article 74, alinéa 2 du Code électoral, qui stipule que: « La révision annuelle des listes électorales commence le 1er  janvier et s’achève le 31 août de chaque année ». L’occasion est donc donnée aux partis politiques de mener des actions sur le terrain afin d’emmener le plus grand nombre de citoyen à s’inscrire sur les nouvelles listes électorales.

 

S’agissant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), des cadres sont, depuis quelques semaines, à pied d’œuvre afin d’inciter le plus grand nombre de militants et sympathisants du parti à s’inscrire.

 

« Le Mrc a toujours préconisé les inscriptions sur les listes électorales. C’est comme ça depuis 2012. A ne pas confondre aux  revendications fondamentales qui sont celles de revoir le système électoral. Donc j’insiste sur le fait que le Mrc a toujours préconisé les élections sur les listes électorales» précise Sosthène Lipot, chargé de la communication du Mrc. Pour se faire, le parti politique qui a à sa tête Maurice Kamto, entend mener de fortes campagnes de sensibilisation et des appels très médiatisés afin d’appeler tous les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales.

 

Absent des dernières élections municipales et législatives de 2020, le Mrc explique que ce combat n’a rien à voir avec les inscriptions des militants sur les listes électorales.

 

« l’inscription de nos militants et sympathisants sur les listes électorales ne change rien à notre combat qui est celui  de la révision du système électoral. Nous avons eu raison de boycotter le dernier double scrutin des législatives et municipales, qui était pour nous des parodies d’élections. D’ailleurs l’appel du Mrc au boycott de ces élections était passé de 85 à 90%. Comme pour dire que même si les citoyens s’étaient inscrits sur les listes électorales, ils n’ont pas choisi de voter, comme le Mrc l’avait  demandé», ajoute le responsable de la communication du Mrc.

Murielle Tchoutat

 

 

Le parti est sur le terrain

Rdpc. Les responsables se déploient pour amener des Camerounais à s’inscrire massivement.

L’opération de renouvellement des listes électorales a démarré depuis le 1er janvier 2022 comme le prévoit le Code électoral en son article 74 en son alinéa 2 : « La révision annuelle des listes électorales commence le 1er  janvier et s’achève le 31 août de chaque année ». Des acteurs politiques et administration mènent des opérations sur le terrain en vue d’améliorer le fichier électoral.

C’est le cas au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

 

A la veille des prochaines échéances électorales, les responsables du parti de la flamme sont sur le terrain afin de convaincre des  militants, et les populations à s’inscrire massivement sur les listes. Ils sensibilisent dans l’ensemble des communes du territoire national. Chaque Camerounais devrait prendre conscience de l’importance du vote et de l’inscription sur les listes électorales s’il ne l’est pas encore, a souligné Christophe Mien Zok, responsable au Rdpc.

 

Outre la sensibilisation, les campagnes sur le terrain, les responsables du Rdpc accompagnés des antennes communales d’Election’s Cameroon (Elecam) rappellent aux militants et aux populations la nécessité de s’inscrire. Des dispositions particulières n’ont pas été prises, dit ce responsable du parti au pouvoir. Selon lui, c’est un marronnier : « C’est une opération qui revient chaque année. Les listes électorales sont ouvertes en janvier. Les responsables sont à pied d’œuvre sur le terrain. Ils ont une expérience, puisqu’ils en ont l’habitude. Chacun sait ce qu’il a  à faire ».

Toutefois, l’anniversaire de parti qui se célèbrera le jeudi le 24 mars prochain, sera encore une occasion, selon Christophe Mien Zok, de rappeler aux responsables, aux membres et aux adhérents, chacun leurs obligations civiques.

G.A.M

 

Sur le terrain de la restructuration

Sdf. Le parti du Chair man, Ni John Fru Ndi, est en pleine reconfiguration de ses organes de bases. 

Les inscriptions sur la liste électorale ont certes débuté, mais au Social démocratic front (Sdf), les priorités sont autres pour le moment d’après Denis Nkemlemo, le chargé de la communication du parti de la balance joint au téléphone. « Nous sommes actuellement occupés à  réorganiser et renouveler les structures de base. Nous sommes au mois de mars, cette opération n’est qu’au début. Nous avons encore six mois devant nous ». Dans les prochaines semaines, le parti va mieux structurer son opération de descente sur le terrain en attendant d’installer les nouveaux responsables sur le terrain. «  Il est important pour nous de renouveler notre bureau. Nous ne saurons mettre la charrue avant les bœufs »,  explique, le charge de la communication.

G.A.M

Claude Tadjon

Author: Claude Tadjon

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