Carrefour Régie. De la matinée jusqu’en début d’après-midi d’hier, les automobilistes ont « lu l’heure » (terme utilisé au Cameroun pour désigner une personne qui fait face à une situation difficile Ndlr). Sous le soleil ardent qu’il fait en ce début de matinée du 09 janvier, une file de voitures s’est créée en bordure de la route qui mène au Rond point Nlongkak et sur celle qui conduit au quartier Dragage parce qu’il y a au milieu, la station-service dans laquelle ils veulent abreuver leur moteur. Yeux rouges, débrayée pour la majorité, ils veulent donc tous le « Super ». Du coup un embouteillage se crée. Malgré les feux de signalisation routière, presque rien n’avance. Les policiers chargés de réguler la circulation aux heures d’affluence à ces intersections sont là en renfort jusqu’à la station-service Tradex. Mais c’est toujours un embouteillage total, parce qu’en plus de ces véhicules mal garés, il y a quelques moto-taximen, et des personnes en rang avec des bidons en main. Ceux-là ne sont même pas servis que d’autres arrivent. Ils ont appris qu’il y a eu ravitaillement dans cette station-service du coin. Un camion-citerne est d’ailleurs garé.
Certains sont couchés dans leurs voitures, d’autres à l’extérieur avec un, deux, trois voire cinq bidons de 10, 20 L en main. Plusieurs parmi ceux qui ont beaucoup de bidons espèrent négocier avec les pompistes pour avoir une bonne quantité de carburant. Bon nombre sont en effet en panne sèche, d’autres ont encore quelque réserve et veulent consommer le « Super » pour pouvoir effectuer toutes les courses de la journée. Les taximen et les moto-taximen, eux, veulent continuer leur travail. « Depuis le matin je n’ai pas pu travailler, ma voiture est restée garée à Nkozoa… Lire la suite.