Bayon

Le Fenda condamne la profanation du Ndop

Dans une correspondance adressée au ministre des Arts et de la culture, la promotrice du festival national Ndop, dérivés et accessoires exige des sanctions judiciaires à l’encontre des auteurs de cet acteur odieux sur ce patrimoine national dans cette localité de Baré Bakem.
Ndop Profanation

 

Des images et vidéos diffusées sur la toile datant du samedi 29 avril dernier affichent des individus passant le Ndop par les flammes. Selon les déclarations de Edith Flaure Mipo Tchinkou, promotrice du festival national Ndop, dérivés et accessoires (Fenda) après investigations dit-elle, le chef du village Bayon, magistrat de profession et son frère inspecteur de police sont les auteurs de « cet acte ignoble survenu à la suite d’un soulèvement populaire ».

Elle souligne dans une correspondance adressée au ministre des Arts et de la culture en date du 04 mai dernier que la profanation de ce patrimoine national visait à « passer un message sans précédent aux autres protagonistes, à savoir les ‘’Bamiléké’’. Nous notons que cet acte intolérable et injustifiable vient ainsi porter atteinte à la cohésion nationale prônée par notre Loi fondamentale de janvier 1996. Le Ndop, tissu ancestral sacré des Grassfields, révélateur des mystères de la création et du fonctionnement du monde à travers ses mystérieux symboles, a été incendié ! Ceci ne porte pas préjudice uniquement aux peuples Grassfields comme l’ont voulu faire entendre les auteurs de cette profanation. S’il est vrai que les Grassfields ont été par cet acte écorchés vifs et blessés dans leur dignité et honneur, il est d’autant plus important de relever que c’est la dignité de toute la Nation qui est ainsi bafouée car le faire pour le Ndop, suppose que si rien n’est fait, demain ce sera le cas de l’Obom, du Toghu, de l’Ukara, du Nkadzwe, du Nkouta et peut- être de notre drapeau tricolore ou de n’importe quel autre symbole de notre patrimoine national », s’indigne Edith Flaure Mipo Tchinkou.

En objet, « indignation, condamnation et demande de sanction pour profanation du Ndop, Patrimoine national camerounais à Bayon par Baré Bakem », l’ambassadrice de ce tissu mythique et mystique Bamiléké devenu patrimoine national conformément à l’arrêté N°20/0006/MINAC/CAB du 21 février 2020 portant patrimoine national du Cameroun, la promotrice du Fenda, dans sa correspondance a, dans sa correspondance précisé que «le Ndop n’est plus uniquement un patrimoine des peuples Grassfields, mais une marque identitaire du Cameroun et même du Continent africain. Si cet acte a été posé dans le but d’humilier une communauté quelconque, il faut noter que cela va à l’encontre du vivre ensemble. On pourrait ainsi se poser la question de savoir s’il existe des Camerounais à part et des Camerounais à part entière. Détruire un patrimoine national, c’est détruire une partie importante de la mémoire de la Nation, c’est commettre une violence psychologique et émotionnelle sur des acteurs qui œuvrent depuis des siècles et de génération en génération pour la préservation de ce bien culturel qui fait notre fierté ».

Consciente de l’autorité et des missions régaliennes du ministère en charge des arts et de la culture, qui sont celles de veiller à la protection du Patrimoine national camerounais (matériel et immatériel) sans discrimination aucune, la promotrice du Fenda a invité le patron de ce département ministériel à prendre des mesures nécessaires pour que les auteurs et les commanditaires de cette profanation répondent pénalement de leurs actes. « Nous nous remettons à la sanction que vous voudriez bien prendre en nous réservant le droit de porter plainte contre ces profanateurs qui ont par cet acte porté atteinte à la dignité du Cameroun dans son entièreté », a-t-elle précisé.

Aurélien Kanouo


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