Elsa Kane
Après 5 jours de célébration de ses noces d’or autour de plusieurs activités, la Sopecam a convié des invités de marque à un dîner le 5 juin à Yaoundé.
Joseph Le, Marie Claire Nnama, Françoise Puene sur la scène entourent le chanteur Isnebo en esquissant quelques pas de danse. Vêtu d’une gandoura d’un blanc immaculé, la chechia bien ajustée, le leader du Faadah Kwatal entonne l’un de ses plus grands succès : « Kilanta ». Le rythme entraînant du Kalengou fait monter l’ambiance d’un cran dans la salle du Hilton Hôtel où des invités triés sur le volet ont pris place dès 19h. La soirée de Gala présentée des mains de maître par le MC Bertrand Didier Bougha vient ainsi donner le clap de fin d’une folle semaine d’anniversaire. La Sopecam a convié pour ce moment de féérie, les différentes directions de son entreprise, ses partenaires et invités spéciaux dans oublier la presse camerounaise et étrangère avec notamment des Directeurs de publication des journaux africains du Gabon, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Nigeria entre autres.
Né le 1 er juillet 1974, Cameroon Tribune compte désormais 50 ans d’existence. Soit un demi-siècle d’histoires riches et passionnantes. Celui de la presse écrite en particulier, mais aussi du Cameroun en général. Après les activités ludiques ; jeu concours, compétitions sportives, excursions et solennelles ; journées portes ouvertes et remise des médailles à 266 personnels, un colloque scientifique international de haut niveau a servi de cadre de réflexion en profondeur sur les transformations et les défis de la presse écrite en Afrique dans un contexte de digitalisation accrue.
Ouvert le 4 juillet par une leçon inaugurale magistrale du Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat par ailleurs directeur scientifique du colloque, ce banquet intellectuel était organisé autour de 5 panels animés par 18 intervenants. Ces têtes pensantes ont régalé l’assistance à travers des exposés de haute facture et des échanges nourris. Les présentations ont porté sur : » Histoire de la presse publique au Cameroun et ailleurs »; » La presse écrite publique face au pluralisme politique au Cameroun, » L’impact de la révolution numérique sur la presse écrite », » Style, langage, régime de vérité et des entreprises de presse publique » et » Contraintes et promesses de l’entreprise de presse en Afrique ».
Le colloque a permis de lever le voile sur la notion de presse publique. «Aujourd’hui, le vocable « presse » est devenu polysémique. Il désigne aussi bien la presse écrite, la presse parlée, la presse télévisée que la presse cybernétique. (…..). En effet, toute presse est publique, puisqu’elle s’adresse à un public (lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, cybernautes …). Sans public, la presse n’existe plus. », a déclaré Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur, 1 er coordonnateur de la rédaction de Cameroon Tribune lors de sa leçon inaugurale à l’ouverture de cette rencontre de haut niveau.
Les différents exposés du colloque ont aussi relevé que les problèmes de la presse publique sont communs à plusieurs pays d’Afrique. Notamment la question de l’adaptation au digital. Les transformations du numérique exigent aux médias écrits de changer de paradigme et de repenser l’économie des médias traditionnels. La presse publique doit aussi reconsidérer l’organisation de ses rédactions pour répondre aux nouveaux besoins en termes de création et de diffusion des contenus.
