Le Cameroun perd des procès au plan international. Cette situation désagréable plombe énormément les finances publiques et privées pourtant utiles pour la consolidation de la croissance économique nationale. L’enseignant-écrivain, Dr Francis Zock Atara, estime que ces pertes financières peuvent être évitées si le Cameroun rédige mieux ses contrats de développement notamment ceux portés dans les différends soumis aux juridictions internationales. L’expertise censée conduire le Cameroun à mieux rédiger ses contrats de développement est contenue dans les deux ouvrages « La défense des intérêts de l’Etat devant le prétoire étranger » et « Le contentieux judiciaire et arbitral des contrats internationaux du Cameroun » dédicacés le 28 avril dernier à Yaoundé.
« Le contentieux judiciaire et arbitral des contrats internationaux du Cameroun » publié en 2018 et « La défense des intérêts de l’Etat devant le prétoire étranger », publié en 2022, coûtent 30.000 Fcfa chacun. Ils sont édités par l’Harmattan du Cameroun et préfacés par le Pr Alain Didier Olinga. Le premier ouvrage est le fruit d’un séminaire. Il est développé sur 423 pages, avec 4 chapitres subdivisés en deux parties. L’auteur y dégage notamment une typologie des contrats internationaux auxquels le Cameroun est partie, assortie d’une étude des clauses contractuelles, des procédures de leur négociation, de leur conclusion et des modes de résolutions de leur éventuels différends.
Pour sa part, Le second ouvrage est le produit d’une thèse. Ce livre de 432 pages qui comprend 10 chapitres au total, montre que l’Etat en tant que personne morale ne peut exercer son droit qu’à travers des personnes physiques. Entre autres, des ambassadeurs, des hauts commis de l’Etats, des professeurs de droit, des avocats ainsi que des juristes d’entreprises. Francis Zock Atara sait de quoi il parle puisqu’il est docteur en droit.
Francis Zock Atara est un spécialiste du contentieux arbitral et ancien stagiaire à la cour internationale d’arbitrage de la Cci. Il est également enseignant-chercheur à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) et enseignant vacataire à l’école régionale supérieure de la magistrature de l’Ohada(Ersuma). Pour cet auteur, l’expertise contenue dans ses deux livres vise à « amener les Etats africains à mieux maîtriser la rédaction des clauses de règlements des différends ». A cet effet, le préfacier de ces ouvrages Pr Alain Didier Olinga observe : « Pour toutes ces raisons, les différents acteurs du prétoire international doivent être bien formés, notamment les agents officiels que l’Etat désigne pour défendre ses intérêts ». Le directeur de l’Harmattan Jacques Koukam a félicité l’auteur pour cette importante contribution scientifique. Il est nécessaire que cette contribution soit reconnue et valorisée.
Roseline Ewombe Eboa (Stagiaire)