stagiaire
Horreur, souffrance, espoir d’une vie meilleure, c’est ainsi qu’on peut résumer l’ouvrage « l’enfant insoupçonné » de Cruz Tobenson Tchouanmoe. Dans cette œuvre littéraire de 15 chapitres, subdivisée en 03 parties et éditée aux éditions Proximité, l’essayiste met en exergue son savoir afin de « restaurer la gent féminine qui est aujourd’hui le terreau de toutes formes d’injustices sociales ».
Après plus de 5 ans, l’auteur décide de publier son roman, riche en enseignements, proche des réalités de la société camerounaise, dans le but de faire l’éloge aux femmes en général et à sa génitrice en particulier, malgré l’étalage des déboires. « Ce qui m’a motivé à écrire ce livre c’est la volonté de promouvoir d’abord les femmes en général et ma mère. Je voulais saluer le courage de cette femme qui a bravé beaucoup de difficultés. Elle est peut-être l’Emilie de la vie active et moi le Nicolas. Par ces textes, je voudrais inviter la société camerounaise à restaurer le mérite de ces femmes qui sont incomprises. Ce n’est pas que je m’insurge contre les hommes. Elles sont victimes des discriminations du genre. J’ai voulu faire une promotion en montrant que parfois plutôt qu’à être critiquées, elles sont à comprendre », explique l’auteur. Son contenu latent et manifeste provient d’une histoire vécue. A travers les thèmes tels que la famille plus récurrente dans l’œuvre, le manque de solidarité qui se traduit par l’abandon des orphelins dans l’ouvrage, l’amitié, la perte de l’identité culturelle, l’amour, le vol et l’éducation, il partage son sens d’observateur au profit des lecteurs.
En 267 pages, Cruz Tobenson Tchouanmoe, présente l’insidieux passé qui hante Emilie, personnage principal, une jeune fille de Douala au point où elle devient misandre. Ce tout premier ouvrage qui coûte 5000 Fcfa comme prix standard, est une occasion pour l’auteur de se propulser davantage dans l’univers de la littérature. « Je cible toute personne qui peut lire le livre, le faire lire et faire connaître (…). On veut se faire une personnalité en tant qu’écrivain », confie-t-il.
Enseignant de français et étudiant chercheur au département de français de l’université de Yaoundé I, Cruz Tobenson Tchouanmoe s’intéresse au champ de la linguistique des sciences du langage pour qu’il puisse avec le temps, être sélectif dans ses choix de futur essayiste. « Lorsqu’on vient de naître, on bavarde beaucoup. Mais après, on se retrouve dans un circuit qui nous sied le mieux », conclut-il.
Roseline Ewombe Eboa (Stagiaire)
