Livre : immersion dans Le Grand Ecart pour comprendre la crise

Le Grand Ecart

Les contrariétés autour des Lions Indomptables sont racontées dans cet essai littéraire à caractère historique que vient de nous servir Alain Georges Betsi aux éditions Nnâ Maria paru au mois de mai 2024.

 

L’actualité autour des Lions Indomptables avec la crise entre le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ne date pas seulement d’aujourd’hui. Alain Georges Betsi, auteur de 19 ouvrages dont 15 sur le football camerounais, nous promène dans son nouvel essai intitulé « Le Grand Ecart, Contrariétés autour des Lions Indomptables » pour présenter l’image du football camerounais, délimitée dans le temps 1992 – 2018. Ce qui se passe aujourd’hui pose la problématique des relations tumultueuses entre le ministère des Sports et la Fécafoot qui n’est d’ailleurs pas nouveau. De 2018 à 2024, l’on continue de vivre ce qui est écrit dans cet essai littéraire qui garde sa qualité historique de 132 pages en 11 chapitres. L’auteur peint des situations antérieures pour indiquer que des intérêts égoïstes plombent le football camerounais.

Alain Georges Betsi justifie le Grand Ecart par une réalité bien connue du football. « Les contrariétés pour être complet, sont facilement assimilables à la queue et le Lion, indissociables », écrit l’auteur. Le Lion symbolise les institutions gouvernementales, mieux le ministère en charge des sports. La queue considérée comme l’instance faitière du football qu’est la Fécafoot. Et les deux doivent cheminer ensemble comme l’allégorie de la langue et les dents de la bouche. « Est-il possible, selon le bon sens que, c’est la queue qui remue le Lion ? Ou alors, c’est le Lion qui remue la queue ? Le Lion qui mort sa queue, cela s’entend-t-il clairement ? ». A ces questionnement, l’auteur estime que la queue, est un ensemble contrôlé par l’Etat du Cameroun. Tout cela, explique l’auteur, est parti de 1992 depuis le Sommet de la Conféjes (Conférence des ministres en charge de la jeunesse et des Sports) d’Alger, avec la révolution qui a fait perdre la main mise de l’Etat sur la Fécafoot, avec désormais des dirigeants élus. L’Etat ayant gardé juste la position de tutelle.

Alain Georges Betsi, Le Grand écart

Auteur : Alain Georges Betsi

 

Les 11 chapitres du Grand Ecart, Contrariétés autour des Lions Indomptables 1992 – 2018 correspondent à autant de ministres des Sports, avec Bernard Massoua II en poste, avec la nouvelle formule, où l’Etat avait perdu son pouvoir de nomination du président de la Fécafoot. Tout n’est pas un long fleuve tranquille avec Pascal Owona Baylon, qui se voit opposé à Vincent Onana pour le contrôle de la Fécafoot. L’arbitrage de la Fifa est sollicité à un moment donné. Ce n’est pas seulement un fait de nos jours. Chacun des ministres qui arrive à la tête du département des Sports. Le magistère du Pr Joseph Marie Bipoun Woum, connaît aussi des secousses avec la Fécafoot après la Coupe du monde 1994. Maha Daher, président de la Fécafoot, est démis de ses fonctions avec par la suite la mise en place d’un CPG présidé par Emmanuel Mvé. Le passage de Samuel Makon Wehiong au ministère des Sports, n’est pas non plus tranquille. Il y a eu pas le suite cette élection opposant Joseph Antoine Bell à Vincent Onana pour la présidence de la Fécafoot. L’issue, on la connaît, avec l’échec de l’ancien gardien de buts des Lions indomptables. Vint alors le Pr Joseph Owona au ministère des Sports en 1997.

L’on retient la fameuse histoire de la billetterie de la Coupe du Monde 1998 où Vincent Onana a été écrouée à la prison centrale de Kondengui. « Un bon ministre des Sports ne peut pas s’entendre avec la Fécafoot », disait Pr Joseph Owona, pour noter l’atmosphère toujours brumeuse entre les deux entités. Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a séjourné deux fois au ministère des Sport, avec beaucoup de bonheur en termes de trophées continentaux remportés par le Cameroun. La Can 2000 et 2002. Mais aussi la Can 2017 lors de son second passage au ministère des Sports. Les autres ministres tels Siegfried Etame Massoma avec son passage éphémère pour laisser la place à Philippe Mbarga Mboa, toujours en 2004 et ce, jusqu’en 2006 où arrive Augustin Edjoa. L’ancien proviseur du lycée Leclerc, part en 2009, laissant le poste à Michel Zoah, considéré comme le visionnaire, pour avoir tenté de mettre sur pied des bases saines du développement du football camerounais, surtout, après l’échec à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Adoum Garoua (2013 -2015) lui succèdera pour voir revenir Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt (2015 – 2018). Chacun de ces Lions comme ministre des Sports, a connu des fortunes diverses avec la queue, la Fécafoot avec Iya Mohammed, qui avait refusé de signer le contrat d’Otto Pfister. « Au cœur de ces divisions se trouvent la mauvaise foi, l’égoïsme, la cupidité, le goût prononcé du pouvoir entre autres », conclu Alain Georges Betsi.

Achille Chountsa

Author: Achille Chountsa

Passionné de sports et du travail bien fait

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