C’est un message sobre mais plein de tendresse posté par sa fille Victorine sur Facebook qui a alerté la toile. La nouvelle s’est ensuite répandue comme une traînée de poudre. Georgia Dibango n’est plus! «J’ai aujourd’hui [24 février NDLR] la tristesse de vous annoncer le décès de ma chère et tendre maman, notre chouchou à tous. Elle est partie sans souffrances aux côtés des plus proches personnes qui l’entouraient. Elle est maintenant en paix et se reposera éternellement auprès de Manu et Coco. Je vous prie de respecter ce deuil que son âme puisse continuer à être en paix. Georgia in our minds ».
Georgia Dibango s’en va 3 ans après la disparition de l’icône Manu Dibango, décédé le 24 mars 2020 des suites de Covid-19. « Nous sommes vraiment attristés par cette situation. Nous avons perdu papa çela fait déjà 3 ans et maintenant c’est au tour de ma grande soeur. J’ai sorti un single l’an passé et elle était directrice artistique et l’aarrangeuse du projet. Nous étions tout le temps ensemble, réagit le musicien Laurebt Gavard qui appelle affectueusement smentor Manu Dibango papa. Il se souvient de la relation fusionnelle de Manu et Georgia Dibango.
Entre le père et la fille, il y avait une forte complicité. Elle était sa chouchou, son manager (entre 1995 et 2002), un peu sa muse aussi. Elle l’a accompagné sur scène comme danseuse et choriste dans divers albums. Elle lui a inspiré «Qui est fou de qui » «Chouchou » enregistrée en 1976 alors que Georgia avait 7 ans. Ils apparaissent complices dans une vidéo enregistrée en 1988 dans le cadre de l’émission « Matin Bonheur » sur la télévision française. Dans cette chanson, Georgia Dibango pose sa voix pure et enfantine.
«C’est un vrai plaisir d’écouter une chanson qui parle de l’amour d’un père pour sa fille et d’une fille pour son père. La spiritualité artistique de cette chanson émeut encore aujourd’hui. Avec le décès de Georgia Dibango, les écoutes ont grimpé sur les plateformes de téléchargement. Chouchou, appellation affectueuse en dit long sur la complicité qui régnait entre ses deux êtres au point d’inspirer le père de Soul Makossa. Associée dans cette chanson, une voix qui paraît innocente et naïve aux premiers décibels mais qui finit par devenir riche et ample. Beaucoup de temps ont coulé sous les ponts mais cette collaboration entre père et fille n’a pris aucune ride », note le journaliste culturel King Junior Ondoua.
La disparition de papa Groove a été un veritable choc emmotionel pour l’aînée des Dibango. « elle a très mal vécue la mort de notre père. Nous allions 3 fois par semaine au cimetière père-Lachaise entretenir la tombe de papa », révèle Laurent Gavard. Georgia Dibango préparait un hommage musical à son père. « Nous avons, pour rendre hommage à l’artiste Wes Madiko ainsi qu’à notre père, enregistré un son avec Georgia où je joue au piano. La sortie de cette musique est prévue pour le mois prochain mais hélas, Georgia s’en est allée avant », raconte le saxophoniste avec beaucoup d’emotions.
Fille d’artiste, femme d’art, Georgia Dbango était active dans le milieu de la cilture en France. « On ne voyait pas beaucoup Georgia Dibango dans les médias et autres mais elle était active dans la promotion de l’art et la musique. Elle était toujours dans l’ombre des artistes qui travaillait avec les plus grands dans le domaine. Elle a eu à travailler avec des artistes tels que le bassiste Michel Alibo ».