Les téléspectateurs d’Equinoxe Télévision (Etv) n’ont pas eu droit, hier, dimanche 03 avril 2022, à leur émission hebdomadaire de débat « Droit de réponse », diffusée tous les dimanches dès 12 heures sur cette chaîne de télévision privée émettant depuis les berges du Wouri à Douala. En lieu et place de « Droit de réponse », une autre émission de débat a été diffusée, sans doute pour ne pas faire « décrocher » les milliers de téléspectateurs de cette chaîne à fort taux d’audience. Il s’agit de « 237 Le Débat » présentée par Duval Fangwa, journaliste exerçant dans cette chaîne de télévision. Le rendez-vous manqué de « Droit de réponse » avec ses téléspectateurs fait suite à la suspension de cette tranche de débat par le Conseil national de la Communication (Cnc). Une décision rendue publique le vendredi, 1er avril 2022 par l’organe en charge de la régulation de la communication sociale au Cameroun.
L’émission « Droit de réponse », qui réunit chaque dimanche des panélistes de diverses sensibilités idéologiques et politiques pour débattre de sujets d’actualité, est suspendue d’antenne pour une durée d’un mois. Tout comme son présentateur, Cédrick Noufele, par ailleurs rédacteur-en-chef d’Etv. « Le Conseil a constaté un manque d’encadrement des panélistes dû à un défaut de maîtrise d’antenne du présentateur du programme en cause, ayant conduit à la diffusion au cours dudit programme de propos à caractère conflictogène, émanant de représentants de certains partis politiques, et susceptibles de conduire à l’amplification d’une revendication sociale potentiellement explosive », écrit le Cnc. Ce reproche est également fait au directeur de la chaine, Séverin Tchounkeu, qui est suspendu de sa fonction de directeur de publication « pour déformation de la vérité des faits dans le cadre de l’émission intitulée ‘‘droit de réponse’’ du 27 février et du journal télévisé de 20 heures du 17 mars 2022 ».
Déontologie
Que s’était-il donc passé le 17 mars dernier ? Selon le constat fait par le Conseil sur la base des rapports de veille médiatique mis au point par ses services compétents, à la suite d’une correspondance à lui adressée par le Gouverneur de la Région du Littoral, le directeur de publication d’Equinoxe Télévision, Séverin Tchounkeu, a, au cours d’une émission spéciale diffusée à ladite date, « avancé des affirmations et accusations non fondées, à caractère insinuant et offensant à l’encontre des institutions républicaines ». Le Conseil fait allusion, ici, aux propos dénonciateurs que Séverin Tchounkeu a tenus sur le plateau de sa chaîne, où il s’était invité ce 17 mars en prime time, suite aux menaces que le pouvoir de Yaoundé, par la voix du ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji et de son homologue de la Communication, René Emmanuel Sadi, avaient alors laissé planer sur sa chaîne, toujours en rapport avec l’émission du 27 février. Cette sortie, qui n’a manifestement pas été appréciée par les pouvoirs publics, lui vaut sa suspension d’exercice du métier de journaliste au Cameroun pour une durée d’un mois.
S’agissant d’un autre journal télévisé de 20 heures, diffusé le 17 mars 2022 sur Equinoxe Télévision, le Conseil reproche au présentateur, Cédrick Noufele Nfonga, d’avoir au cours dudit journal, fait diffuser un extrait d’une vidéo amateur datant du 6 octobre 2020, en guise d’illustration des menaces d’un Sous-préfet de la Région de l’Ouest à l’encontre des enseignants revendiquant leurs droits. Des faits et attitudes qui sont contraires aux dispositions du décret du 24 septembre 2012 rendant exécutoire le code de déontologie du journaliste. Ce code interdit notamment au journaliste de publier une information douteuse, de déformer la vérité des faits, d’attribuer à quiconque des actes sans avoir procédé aux vérifications nécessaires. Il prescrit en outre au journaliste d’éviter toute diffusion d’informations offensantes ou insinuantes et de respecter la communauté nationale et ses institutions.
Indignation
Dans son communiqué, le Cnc porte à l’attention des professionnels des médias et de l’opinion publique qu’il a siégé ce 1er avril en sa 34ème session ordinaire et en application des dispositions du décret n° 2012/038 du 23 avril 2021 portant organisation de cette instance « autonome » de régulation. Si parmi les points inscrits à l’ordre du jour de ses travaux figurait la relecture de la procédure de traitement des plaintes du Cnc, il n’en demeure pas moins évident que le principal sujet soumis à l’appréciation des membres de cette institution, était l’examen d’un cas de régulation : celui de la chaîne privée Equinoxe Télévision, dont le régulateur s’est auto saisi suite à la polémique que l’instance de régulation a soulevée il y a quelques semaines autour d’une édition de « Droit de réponse ».
Dans une correspondance adressée au directeur d’Equinoxe Télévision, le gouverneur de la Région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, reprochait à la chaine de télévision du carrefour Bonakouamouang d’avoir servi de tribune à un panéliste qui demandait aux parents d’élève de se joindre à la manifestation initiée par le mouvement « On a trop supporté » (Ots) dans le cadre de l’opération « Craie morte ». Un mouvement auquel s’étaient joints, depuis la mi-février, des milliers d’enseignants à travers le territoire national. Jusque dans l’après-midi du vendredi, ni la direction de la chaîne de télévision privée Equinoxe Télévision, ni les employés « stupéfaits et indignés » par la décision, n’en avaient encore été notifiés, a-t-on appris à bonne source. Ce qui a donné la latitude à certains collaborateurs de Séverin Tchounkeu d’émettre leur avis, via les réseaux sociaux, sur cette décision pour le moins étonnante.
Théodore Tchopa
24 distinctions en 2021
Récompense. La chaine de télévision qui fait l’objet de plusieurs interpellations des pouvoirs publics est en permanence couverte de lauriers et appréciée du grand public.
Equinoxe Tv, la chaine de télévision installée au carrefour Mobile Bonakouamouang à Douala, reste sur le feu des projecteurs. Depuis le début des années 2000, la télévision à capitaux privés a plusieurs fois fait l’objet d’interpellations de la part des pouvoirs publics qui brandissent à chaque fois des avertissements ou des sanctions. A l’opposé de ces sorties contre le média qui se targue d’être « la chaine du peuple», il y a d’autres projecteurs qui éclairent et mettent au jour l’excellence du travail des journalistes et animateurs en fonction dans cette entreprise de presse. Pour la seule année 2021 par exemple, les employés de la chaine au logo bleu ont décroché 24 prix. Pour la seule édition des Médiatudes, une cérémonie de récompenses des acteurs de la presse, Equinoxe a raflé sept des huit distinctions à l’honneur.
Higk Cyrille a reçu au nom du Top management le prix de la Chaîne historique préférée des camerounais. Cédrick Noufele, qui vient d’écoper d’une sanction du Cnc, a pour la 5ème fois d’affilée été sacré présentateur du journal télévisé préféré de l’année. Serge Alain Otou, lui, est le journaliste préféré des Camerounais en 2021. Pour le journal télévisé, le public a choisi comme présentatrice Julienne Berthe Bissaï. Présentatrice de l’émission Dimanche Avec Vous, Esther Mahel a également reçu les faveurs des votants. Elle est désignée l’animatrice de cœur du public camerounais en 2021. Michel Ngatchou, le présentateur de l’émission 10-12 le Zenith a également vu son programme sacré le préféré des téléspectateurs
A côté des distinctions de Médiatudes, la chaine Equinoxe Tv a été consacrée Meilleure Chaîne de télévision par plusieurs organes de sondages d’opinion. La télévision a aussi reçu pour le compte de l’année 2021, le Golden Awards Pour l’excellence de ses contenus admirés à travers le continent africain. Serge Alain Otou a été sacré meilleur modérateur de débats par la Fondation camerounaise des consommateurs. L’émission Paroles de femmes de Julie Ngue Ngonde dans le même temps a décroché la distinction de meilleur magazine féminin. Autre distinction, celle de Femme de valeur pour la journaliste Nadine Yambou décerné lors de la Gold Women’s Africa. Smart Njikang Djibril et Amstrong Nformi Sanda ont également reçu la même année 2021 les prix respectifs de meilleur influenceur des émissions en Pidjin et journaliste le plus dynamique de l’année.
Pour Serge Alain Otou, responsable des antennes de Equinoxe Tv et radio, c’est un grand motif de satisfaction de savoir que la chaîne accumule au fil des années toutes ces distinctions. « C’est la preuve si besoin est encore de rappeler le crédo qui est de rendre compte et toujours rendre compte. Satisfaction aussi de cette confiance renouvelée par nos nombreux auditeurs et téléspectateurs qui dans le contexte que vous savez n’hésitent pas à plébisciter mes collègues et programmes en compétition. Sur un tout autre plan, le discours galvanisant du Pdg qui ne se satisfait jamais des résultats de ses employés parce qu’il pense qu’ils peuvent faire plus, ceci est une invite pour ces derniers à se transcender, à repousser leurs limites afin que la prochaine soit meilleure que la précédente».
Mathias Mouendé Ngamo
« Il s’agit d’une chasse à l’homme »
Jean Michel Nintcheu. Le député exprime son incompréhension et son indignation suite aux décisions du Conseil national de la communication contre Équinoxe télévision.
« La chaîne Équinoxe télévision fait depuis longtemps l’objet d’attaques incessantes qui viennent de quitter le champ du journalisme pour se nourrir des armes des lâches que sont les insinuations, les manipulations, des menaces, chantages et intimidations des autorités administratives avec à la clé cette fois-ci une triple sanction.
Une suspension d’un mois dictée au CNC – par des nébuleuses tapies dans l’ombre – à la fois contre le promoteur de cette chaîne, le présentateur de l’émission Droit de réponse et l’émission elle-même. Le tout dans un emballement deraisonné et des méthodes délirantes dignes de l’Inquisition. Cette triple sanction est injustifiée, inadmissible et manifestement commandée.
J’ai revu l’émission Droit de réponse du 27 février dernier sur YouTube et à aucun moment je n’ai vu un panéliste appeler à la révolte populaire encore moins à l’insurrection. Personne n’a appelé à un soulèvement populaire armé contre le pouvoir établi ou une autorité quelconque. Le présentateur de l’émission n’a jamais été en marge de la réglementation en vigueur, des règles d’éthique et de déontologie.
Cette sanction est donc à tête chercheuse. Il s’agit d’une véritable chasse à l’homme. Du fait de sa droiture avec l’information et son sens élevé du professionnalisme, Équinoxe dérange les néo-conservateurs fébriles et les thuriféraires frileux du système régnant. Les Camerounais ne sont dupes de rien. Les ficelles sont trop grosses. Tous les coups hideux sont et seront de sortie à l’approche de l’après-Biya. Les conservatistes de la pensée unique et autres profiteurs zélés du système en fin de règne demanderont à la chaîne qui leur fait perdre le sommeil de se justifier sur tout et sur rien. C’est vieux comme le monde.
Au demeurant, on reproche injustement à Équinoxe télévision des faits qu’on n’a jamais opposé à certains médias bien connus pour leur propension à faire l’apologie du tribalisme, du mensonge permanent et du crime, actes répréhensibles de par la loi et potentiellement susceptibles de déclencher des déflagrations sociales majeures. Le CNC est resté muet quand une « influenceuse » a déclaré sur la Crtv, média à capitaux publics ce qui suit : « Les Bamilekés sont les plus gros voleurs du Cameroun. Les premiers voleurs viennent de la région de l’Ouest. Les plus grandes prostituées sont les Bamilekés ». Après la présidentielle de 2018, les faux observateurs de Transparency international ont été présentés sur la Crtv sans que le CNC ne daigne s’auto saisir comme elle prétend l’avoir fait pour Équinoxe télévision. De même que cet organe n’a jamais convoqué qui que ce soit du côté de la Crtv qui a pourtant proclamé l’augmentation des salaires des enseignants en pleine crise du mouvement OTS. Information fausse qui était pourtant de nature à radicaliser davantage le mouvement.
Que dire également du silence assourdissant du CNC sur les dérives graves distillées sur une autre chaîne, cette fois-ci à capitaux privés, où on a vu des journalistes y exerçant déclarer en mondovision ce qui suit: « On va dératiser les régions anglophones. » « On va acheter tous les villages de ceux qui s’opposent à nous. S’il y a la tombe de quelqu’un là-bas, on va raser ». « Il y a une certaine tribu qui a préparé un candidat pour prendre le pouvoir en 2018 avec l’aide de toutes les chaînes de télévision qui appartiennent à la même ethnie ».
De ce qui précède, il est incompréhensible que le CNC, si impuissant et si peu regardant sur la déontologie des médias que je viens de citer, s’érige promptement et sans argument factuel en procureur aussi bien qu’en juge contre Equinoxe télé qui n’a pourtant posé aucun acte délictueux ou répréhensible au cours de l’émission Droit de réponse du 27 février 2022. À défaut d’un organe d’auto-régulation dont les membres sont désignés par la coorporation, le CNC, pour restaurer son honneur pratiquement perdu, doit cesser d’être un instrument politique à la solde de certains groupuscules aux visées obscures. La rigueur, l’objectivité et la transparence dans la régulation des médias n’ont de sens que si elles sont partagées par tous et s’appliquent à tous dans le respect de la réglementation en vigueur. Il ne saurait y avoir dans la régulation deux poids deux mesures. Si ces exigences sont sélectives, partielles et à tête chercheuse, ce ne sera ni de la transparence, ni de la rigueur, ni de l’objectivité. Ce sera, comme c’est le cas actuellement avec les sanctions contre Equinoxe télé, une basse tentative de musellement des médias et donc de pratique de la chose la plus ignoble et la plus condamnable en matière de journalisme, du pluralisme médiatique, de la concurrence, de la liberté d’expression et de la démocratie à savoir l’arbitraire.
Il est temps de mettre un terme à ce climat nauséabond instauré par ceux qui voient leur bonheur actuel ou futur dans le malheur du groupe Équinoxe qui est devenu la cible principale des pyromanes du sérail à la veille des grands enjeux qui s’annoncent dans notre pays.
Quoiqu’il en soit, Équinoxe télévision et surtout l’émission Droit de réponse dont le professionnalisme n’a jamais fait défaut s’en sortent plus que jamais grandies. Le CNC ne saurait aucunement être leur directeur de conscience. »
Propos recueillis par Mathias Mouendé Ngamo
Vox pop
Que pensez-vous des sanctions infligées par le Cnc à Équinoxe télévision ?
<< Des sanctions parfois injustifiables >>
Xavier Messe, journaliste
L’ environnement des médias au Cameroun, comme partout dans le monde, a besoin du Conseil national de la Communication (Cnc). Un régulateur, dans des secteurs d’activités qui impliquent les populations est nécessaire et indispensable. Le chef de l’Etat, en créant le Cnc, n’avait pas jugé utile d’impliquer les hommes de médias dans la réflexion pour la mise en place de ce régulateur. Les membres de cette instance sont nommés par la seule volonté du président. C’est de l’arbitraire. Les décisions du Cnc quand elles sanctionnent un média, restent toujours contestables, j’en veux pour preuve, le nombre important de procès intentés contre le Cnc par les médias sanctionnés, et que le régulateur n’a pas gagné. Ce sont des situations qui ne garantissent pas la crédibilité que nous attendons du Cnc. Il se passe de nombreuses irrégularités, même dans les médias les plus crédibles, sans que le régulateur bronche un mot. Là encore, sa crédibilité et son impartialité sont mises à rude épreuve. Dans son fonctionnement arbitral, le Cnc a installé un enchevêtrement non réglementaire, qui initie des sanctions parfois injustifiables contre les médias. Là encore, la crédibilité du régulateur est douteuse. Les médias camerounais ne sont pas exempts de reproches au contraire. Leur alignement tribal et politique, le déficit de professionnalisme de certains, sont des griefs qui n’honorent pas ces médias. Équinoxe Télévision fait jusqu’ici des efforts pour rester professionnelle. Notre environnement socio-politique n’a pas encore intégré la culture de la différence; la différence idéologique, la différence politique, la différence éditoriale. C’est dans cet environnement que patauge encore le Cnc.
<< La fermeture devrait être envisagée >>
Jean-Baptiste Atemengue, maire Rdpc Ngoumou
Nous sommes une démocratie. L’information , la délibération c’est-à-dire le débat libre font partie des conditions nécessaires à l’expression du suffrage et au choix des représentants des populations à tous les niveaux. Certes, il est important de critiquer de façon constructive le fonctionnement de l’Etat camerounais et l’ on sait qu’il y a beaucoup de choses à améliorer pour en faire un État plus efficace, mais la dérive observée depuis des années dans cette chaîne de télévision méritait enfin un avertissement. Je trouve même que ça arrive tardivement. Mais il n’est jamais trop tard et espérons que son promoteur va tirer toutes les leçons de cette sanction qui vaut un avertissement. Liberté, ne veux pas dire libertinage et remise en cause de l’unité et de la cohésion sociale. Tant sur la crise du Nord-ouest et du Sud-Ouest, que sur le traitement de la tentative de coup d’Etat et d’insurrection de monsieur Kamto au lendemain de l’élection présidentielle de 2018, cette chaîne de télévision a clairement fait le choix de la désunion nationale. Avec sa ligne éditoriale totalement anti-étatiste, c’est cette promotion de l’incivisme généralisé qui porte un sérieux coup à l’adhésion par de nombreux Camerounais aux valeurs républicaines, de tolérance et de respect de la loi. Ailleurs dans des démocraties avancées, une telle activité néfaste d’un média ne serait jamais tolérée. Je crois que si les dirigeants de cette chaîne de télévision ne corrigent pas ces défauts, pour l’intérêt de la démocratie et de la République, la fermeture pure et simple devrait être envisagée par les autorités politiques légales et légitimes.
<<C’est une initiative sur commande>>
Charlemagne Pascal Messanga Nyamding, membre titulaire du Comité central du Rdpc.
J’ai été informé avec stupéfaction des sanctions dont est victime, la télévision Équinoxe. Cela m’inspire quatre choses. Nous sommes premièrement dans une bataille de succession. Je suis convaincu que les libertés que nous a accordées le président de la République, Paul Biya, seront remises en cause parce que personne ne peut sortir une phrase ayant incité à l’insurrection. Ce stratagème ne relève pas d’une initiative de Monsieur le ministre de la Communication. On peut comprendre simplement que les réseaux qui influencent le Conseil national de la Communication (Cnc) se déploient, et le Cnc pour moi apparaît plus que jamais comme un ennemi du Renouveau. Ils remettent tous en cause le travail abattu en 40 ans par le président de la République. C’est inadmissible et inacceptable. Deuxièmement, vous pouvez constater que le Cnc, du point de vue du droit et de ses textes, est censé tenir, je crois tous les trois mois, une session ordinaire. Je vous fais remarquer que c’est à moins de deux semaines que ce conseil s’est réuni. J’ai eu des échanges avec Monsieur Cédric Noufele, le rédacteur-en-chef d’Equinoxe Télévision. Il m’a fait savoir qu’il n’a reçu aucune notification jusqu’à l’heure actuelle [Ndlr samedi 3 mars]. L’ on peut incontestablement comprendre qu’il s’agit là d’une initiative sur commande faite par les tenants du Cnc. Troisièmement, nous qui sommes qui des Biyaïstes et militants convaincus du Rdpc avons toujours pensé que le Cameroun sera surplombé par des individus qui n’ont rien à voir avec le Rdpc… Quatrième, la suspension de l’émission » Droit de réponse » est la preuve qu’après Paul Biya, j’ai bien peur que toutes ces radios privées et chaînes de télévisions disparaissent… Là j’appelle à l’attention des démocrates…
Propos recueillis par Guillaume Aimée Mete