
Regarder son enseignant de haut autrefois était impensable. Il était considéré comme un dépositaire de savoir sans qui notre avenir, sur le plan de la formation, était incertain. Ses explications étaient suivies à la lettre question d’être toujours à la ligne. Le respect de cet ainé ne faisait l’ombre d’aucune remise en question quel que soit la situation. Mais aujourd’hui, c’est devenu un fait banal. L’eau a vraiment coulé sous le pont. Les cartables des élèves sont de plus en plus bourrés d’outils tranchant, de poudre blanche… des drogues de natures différentes.
Le mal être de l’école d’aujourd’hui
Dans cet environnement nouveau, les bagarres ont pris de l’épaisseur avec les camarades de classes et surtout les enseignants comme cibles. Ça craint ! Les élèves en sont conscients du danger qu’ils encourent désormais dans leur école jadis considérées comme le lieu de l’acquisition du savoir. La consommation de la drogue donne des ailes aux consommateurs. Ils sèment la pagaille. C’est à ce triste décor auquel nous invitent les élèves du collège Bilingue Jacques de Bernon. Ils ont décidé de dénoncer, à travers leurs plumes, le mal être de l’école d’aujourd’hui ; un mal être pollué par les violences, l’indiscipline, la consommation des drogues, les fugues, l’inconscience… dans un recueil de poèmes intitulé : ‘’Cris de cœur contre la violence et les stupéfiants dans nos établissements’’. Cette œuvre est le caléidoscope d’une école en mal. La drogue arrache à l’enfant son innocence, enlève à la jeunesse son aisance e éloigne les jeunes âmes de la morale », écrit Valérie Douelin, de la Première A4 Espagnol dans son texte baptisé « La drogue ».
La drogue tue et nous rend déficients ; Alors que ce fléau fragilise notre avenir, Certains refusent d’être conscients ; Aucun rêve, aucune ambition à l’horizon ; Mais que des regrets après la funeste oraison
Dakara De’El-Baa Aimerance nous invite dans les établissements toucher du doigt la triste réalité : « Allez dans les établissements ; Et vous verrez des enseignants, Avec poignards au dos ; Des blessures de couteaux… ». Ce texte lyrique est si profond qu’il nous fait penser au jeune enseignant Boris Kevin Njomi Tchakounté assassiné par son propre élève. ‘’Cris de cœur contre la violence et les stupéfiants dans nos établissements’’ est un recueil de 53 poèmes en rimes et en vers libre. Les auteurs, exclusivement des élèves, ont croisé le verbe pour les mots sur des maux qui minent la jeunesse de notre pays. Ils y ont mis du corps et de la pédagogue afin de sortir les jeunes scolaires en particulier de cesser de ruiner leur avenir en consommant de la drogue tout en tournant le dos à la violence. « La drogue tue et nous rend déficients ; Alors que ce fléau fragilise notre avenir, Certains refusent d’être conscients ; Aucun rêve, aucune ambition à l’horizon ; Mais que des regrets après la funeste oraison », tire à brûle pourpoint Léa Irène Kali Koumen Akwo de Form 4 Sciences. Ce recueil est un puissant outil de pédagogie et surtout de mise en garde contre les fléaux de notre temps. Ecrit en français et en Anglais, ’’Cris de cœur contre la violence et les stupéfiants dans nos établissements’’ est un recueil à lire et à faire lire dans nos établissements car « la pornographie a remplacé la philosophie ; Le couteau a remplacé le stylo », clame Dakara De’El-Baa Aimerance. Edité par les Editions de Midi, ce recueil voudrait mettre sa pierre à la lutte contre les stupéfiants en milieu scolaire.
Reference
Genre : recueil de poèmes
Titre : Cris de cœur contre la violence et les stupéfiants dans nos établissements
Editeur : Editions de Midi
Langue : Français/Anglais
Page : 96