L’économie camerounaise n’est pas épargnée par la guerre qui secoue depuis plus d’un mois la Russie et l’Ukraine. Les prix des denrées connaissent une hausse sur les marchés et les étals. Le plus frappant est l’augmentation du prix de la baquette de pain par les meuniers ; une hausse justifiée l’inflation du prix de la farine de blé sur le marché internationale. Le pain est passé de 125 à 150 Fcfa voire plus dans certaines zones du pays.
Il ressort d’une étude rendue publique en août 2021 par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaise que le Cameroun a importé 860 000 tonnes de blé de la Russie, du Canada, de la France, et des Etats-Unis pour 150 milliards. Face à la guerre qui secoue le monde, certains experts craignent des crises alimentaires dans certains pays. Mais au Cameroun, le gouvernement veut booster sa production de blé, du riz et du manioc. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, a défendu il y a quelques jours devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le statut adopté par la 4ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères.
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En tant que grenier de la Sous-région Afrique Centrale, le Cameroun voudrait garder le cap. Cette ratification permettra au Cameroun de bénéficier, selon Gabriel Mbairobe, des financements pour développer un certain nombre de programmes de production dans les filières du riz, du blé, du maïs et le manioc qui peuvent intéresser le Cameroun. « Elle permettra au Cameroun de renforcer sa position de grenier agricole de l’Afrique centrale. Le Cameroun a été retenu comme l’un des cinq centres d’excellence de recherche à travers l’IRAD. Nous avons été retenus comme centre de constitution de recherche alimentaire pour la zone CEEAC. Le conseil d’administration a retenu le Cameroun pour abriter le bureau sous régional. Je crois que cette ratification s’impose de soi-même », a souligné le membre du gouvernement.
Spécialisée dans l’agriculture, la protection de l’environnement, désertification, déforestation, salinité des eaux, l’Oisa est une institution de l’OCI. Elle a des programmes de développement qui peuvent intéresser le Cameroun.