La quinzaine de personnes interpellés sur le site d’Olembe mardi dernier, puis embarqués pour le Commissariat central n°1 de Yaoundé a recouvré la liberté. Selon nos informations, ces chefs d’entreprises sous-traitants de Magil, ont regagné chacun son domicile tard dans la nuit de ce mardi, 22 mars 2022. Pour arriver à cette mise en liberté, chacun des sous-traitants a été auditionné. Selon nos informations, il leur a été demandé de ne plus récidiver, c’est-à-dire de ne plus engager des mouvements de grève sur le site du chantier de construction du Complexe sportif d’Olembe.
Pourtant, ces chefs de petites et moyennes entreprises, ayant effectué des prestations sur la base des différents contrats qui les lient à l’entreprise franco-canadienne Magil, demandent simplement à être payés. Las d’attendre depuis plus d’un an, ils se sont trouvés dans l’obligation de manifester leur ras-le-bol après avoir épuisé toutes les voies de règlement de leurs différentes factures dans la paix. Les responsables de Magil ont fait la sourde oreille. Pour plusieurs de ces chefs d’entreprises, ils ont pu réaliser les prestations grâce à des crédits contractés auprès des banques. Mais, ils ne sont pas payés, bientôt deux mois après la Can, pour laquelle il leur avait été demandé d’effectuer les travaux de finition du grand stade d’Olembe et de ses deux annexes.
Même s’ils ont été libérés après des auditions, l’essentiel est que ces sous-traitants soient payés. Leur libération n’est pas acheter leur silence alors qu’ils ploient sous le poids des dettes. Ils ne seront pas calmes advitam eternam, sans leur argent. Certains sous-traitants estiment qu’il s’agissait d’une manœuvre d’intimidation.