Santé de reproduction : Des femmes militent pour les avortements sécurisés
Photo d'illustration

 Le constat fait suite aux multiples cas de décès des mères enregistrés pendant les avortements clandestins dans notre pays.
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Selon l’Ong Dynamics femmes, quatre grossesses non désirées sur 10 se terminent par un avortement provoqué. Les avortements à risque contribuent à 13% de la mortalité maternelle dans le monde. L’avortement non sécurisé est l’une des principales causes de mortalité et morbidité chez les femmes. Il peut entrainer des complications physiques et mentales. Environ 45% de l’ensemble des avortements sont non sécurisés dont 97% ont lieu dans les pays en développement. Au Cameroun ce phénomène représente 20 à 40 % des causes de mortalité maternelles dans la plupart des formations sanitaires et près de 70% des avortements enregistrés sont provoqués.  L’article 337 du code pénal camerounais prévoit pour les personnes reconnues coupables d’actes d’avortement un emprisonnement de 15 jours à un an et une amende de 5000 à 200.000 Fcfa. Cet article prévoit un emprisonnement d’un à cinq ans de prison et de 10.000 à 200.000 Fcfa d’amende pour celui qui procure le service. Néanmoins, l’article 319 du même code autorise les avortements en cas de viol, et au cas où la vie de la mère serait en danger.

Partant du constat que le mouvement contre les avortements clandestins et en faveur de l’avortement sécurisé est encore très faiblement structuré au Cameroun, et le niveau d’engagement des communautés sur les questions relatives à l’avortement reste faible, en raison des blocages socio-culturels, des restrictions légales, et des obstacles politiques et législatifs, qui rendent difficile la mise en œuvre des actions de plaidoyer. Dynamics Femmes avec l’appui d’AmplifChange porte depuis Octobre 2021, le projet intitulé « Mobilisations communautaires pour l’activisme en matière d’avortement dans les zones méridionales du Cameroun » qui vise à intéresser les populations et les communautés à la base au sujet des avortements, et à susciter leur engagement contre les avortements clandestins et pour la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes.

Le 28 septembre 2023 le forum des acteurs pour la transformation des normes sociales relatives à l’avortement s’est tenu à la Chambre d’Agriculture, des pêches et de l’Elevage et des Forêts à Yaoundé. Ce forum entend favoriser le partage d’expertise et d’expériences dans le but d’accroître leur engagement pour la transformation des normes sociales relatives à l’avortement, promouvoir une compréhension commune et une acceptation sociale de l’avortement en tant que droit de santé reproductive. Comme autre objectif, il vise à sensibiliser les acteurs clés (professionnels de la santé, leaders communautaires, organisations de la société civile, service de sécurité, de justice, des affaires sociales) sur les conséquences néfastes de la criminalisation de l’avortement et encourager les débats et les discussions ouvertes sur les normes sociales et les croyances qui entourent l’avortement afin de promouvoir une compréhension plus nuancée et moins stigmatisante de cette pratique.

Le forum des acteurs pour la transformation des normes sociales relatives à l’avortement entend également renforcer les capacités des acteurs clés pour travailler ensemble afin de promouvoir des politiques et des pratiques en matière de santé reproductive qui respectent les droits des femmes et des filles.

Le forum des acteurs pour la transformation des normes sociales relatives à l’avortement est une initiative de l’Ong Dynamics Femmes, une organisation humanitaire qui agit pour la promotion, la protection, la diffusion des droits des femmes, des filles et des enfants en situation de précarité. L’Association lutte particulièrement contre les violences, les mauvais traitements et toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des enfants. Elle déploie ses activités dans plusieurs domaines apportant ainsi des réponses concrètes aux problèmes des femmes et des enfants.

 

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.