Le manager sélectionneur des Lions Indomptables a eu un échange avec les journalistes ce 7 novembre 2023 pour expliquer ses choix en rassurant que rien ne sera plus comme avant. Verbatim.
« Créer une équipe compétitive »
L’équipe type, depuis 2000-2002, on avait toujours les mêmes joueurs. Mais, ce que vous devez savoir, c’est que les générations ont changé. Aujourd’hui, ce qui est important pour moi, c’est de créer une équipe compétitive. On ne va pas revenir en arrière pour ressusciter des noms. Ce n’est plus pareil. Les conditions ne sont plus les mêmes ; ce ne sont plus les mêmes personnes. Aujourd’hui, nous nous adaptons avec les joueurs que nous avons et de faire avec eux. Le plus important pour moi, depuis que je suis dans cette équipe, c’est de créer une équipe compétitive. On ne peut pas parler de 11 entrants. J’ai utilisé beaucoup de joueurs. Je pense que le moment est arrivé et que vous verrez si j’ai les 11 titulaires ; et il peut avoir des blessés ; il peut y avoir des joueurs suspendus aussi. Nous devons être bien prudents et je pense être en train de créer une équipe compétitive.
La question de l’arrière droit, jadis la force du Cameroun
Ce ne sont plus les mêmes profils. Mais, ce sont les mêmes joueurs. Il n’y aura plus des latéraux comme on en avait à l’époque. Gérémi Njitap jouait à ce poste et en ce moment, de l’extérieur, vous étiez capables de donner l’équipe-type, avant même que les entraîneurs ne dévoilent le classement. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil. Je suis à la recherche. J’ai 24 joueurs qui sont sélectionnés et je pense que vous verrez bien que chaque compartiment va correspondre à ce qu’on recherchait depuis.
« Les matchs amicaux, on ne m’a pas dit d’aller les gagner »
Pour le moment, le plus important dans un match, c’est de gagner. Il y a trois résultats au football, gagner, faire match nul ou perdre. Maintenant, penser que je me qualifie toujours à la dernière minute, ça peut être une stratégie. Peut-être rassurer un peu plus en avance. Je suis en train d’apprendre. Et à ce jour, il y a eu beaucoup d’erreurs, beaucoup de manque de vigilance sur certains points. Aujourd’hui, je n’ai plus droit à l’erreur. Donc, pour ces deux matchs, je ne pense pas que ça va être dans les dernières minutes qu’on va rassurer les Camerounais. Vous verrez une équipe compétitive et qui sera capable de pouvoir faire la différence à tout moment. Je suis convaincu de la qualité de cet effectif, dont je vous ai lu la liste. Je sais que je n’ai plus droit à l’erreur. Que les Camerounais ne stressent pas. Ils doivent savoir que nous sommes dans la continuité et que chaque chose vient avec le temps. Depuis 18 mois que je suis là, c’est vrai que vous êtes restés beaucoup plus sur les défaites. Mais, j’ai atteint les objectifs comme celui de me qualifier pour la coupe du Monde. Je l’ai fait. Les matchs amicaux, on ne m’a pas dit d’aller les gagner. Mais, ça fait partie d’une préparation. Ce n’est pas ce qui m’intéresse. Je sais ce que je cherche. Ce n’est pas tellement la victoire dans un match amical. C’est vrai que sur le plan moral, c’est bien de gagner les matchs amicaux. Mais, le moment est arrivé pour moi, par rapport à tous les matchs ; Tous les joueurs que j’ai pu utiliser, c’’est de savoir avec qui est-ce que je vais aborder cette compétition et vous allez bien voir que ça va être bien différent. Ça va commencer ce mois-ci.
Les gardiens de buts
A un moment donné, il faut faire des choix. Je pense que vous êtes restés beaucoup dans la nostalgie. Je vais vous rappeler qu’à l’équipe nationale, il y a quelques temps, il y avait toujours des problèmes de gardiens de buts. Thomas Nkono, avec tout le respect, jouait dans quelle équipe en 1990 ? D2. Je reviens vers vous. Il y a des postes stratégiques. Le gardien de buts ne joue pas. Mais il a des réflexes. Fabrice Ondoa a quand même commencé à jouer. Il a déjà démontré qu’il est compétitif. Epassi, nous savons tous qu’il est important pour le groupe. En dehors du choix, on préserve le groupe. Il faut faire vivre le groupe et il fait partie de ceux qui sont très importants au niveau du groupe. Ce qui ne veut pas dire qu’il sera bien présent. Il faudrait qu’il joue. Je reste sélectionneur. Je peux laisser ce côté. Mais, à la longue, ça va être plus difficile. Mais, pour le moment, le fait confiance aux trois.
Ce qui a motivé les comebacks et les nouveaux
Ces joueurs sont dans ma liste depuis longtemps. On les suit au quotidien. Nous voyons ce qu’ils font. On a vu Nkoudou. On va dire qu’il joue dans quel championnat. Il faut regarder les statistiques. Ce championnat est regardé dans le monde. Il est l’un des meilleurs buteurs aujourd’hui avec 7 buts. Donc, pourquoi ne pas le rappeler. Il faut que les joueurs soient compétitifs. Mais, ça dépend de certains profils. Aujourd’hui, on a besoin de ces trois joueurs qui arrivent. Vous avez parlé du problème de latéral droit. Je pense qu’il y a une nouvelle personne qui est là, compétitive et je pense qu’à droite comme à gauche, on est calé sur les choix que nous avons.
Les occasions de buts
Ça fait partie des problèmes que nous vivons avec notre équipe. On se créé beaucoup d’occasions. Mais, parfois on a des problèmes de finition. Je ne sais pas à quoi cela est dû. Mais, en football, le plus difficile est de se créer des occasions de buts. Ça fait partie des aspects que nous devons travailler maintenant pour avoir la bonne finition. Si mes attaquants arrivent à marquer en club, ça veut dire qu’ils peuvent marquer avec l’équipe nationale. C’est un facteur important. J’ajouterais aussi que sur le plan défensif, on est aussi très souvent en difficulté. Mais, on a changé tout le temps. On n’a pas eu les mêmes joueurs. On a essayé de faire tourner l’effectif. Nous avons pris conscience, mes collaborateurs et moi ; nous travaillons tout le temps pour avoir une équipe, un bloc solide, qui peut faire la différence sur les derniers gestes.
Pour les locaux, repassez !
Il y a des joueurs qui peuvent jouer à ce poste. Mais il faut laisser un peu de temps. Le championnat est à six journées. On leur laisse le temps d’avoir plus de matchs dans les jambes. Et qui sait. C’est en janvier que la Can va se dérouler. On souhaite qu’il n’y ait pas de blessés. Donc, il y a des possibilités pour des joueurs locaux, à droite, partout. Qu’ils continuent juste à travailler pour gagner en maturité et en confiance. Ils doivent avoir la compétition dans les jambes. Ils ont la porte ouverte.
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
