Ramassage d’ordures : Yaoundé étouffe

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La ville reste dans un état de saleté préoccupant en cette période de célébration de la fête nationale de l’Unité.

Les tas de déchets ménagers jonchent le long de la route au quartier Biteng dans l’arrondissement de Yaoundé 4ème. Au lieu-dit entrée Cafco plus précisément, une bonne partie de la route est inondée des déchets ménagers en ce 13 mai 2024. « Nous pouvons faire deux semaines dans ce quartier sans voir un camion de l’entreprise en charge de la collecte des déchets ménagers. Les gens n’arrivent même plus à circuler normalement sur le trottoir à cause des déchets. Les moustiques sont de plus en plus nombreux ainsi que les mauvaises odeurs rendent parfois la vie difficile dans ce secteur.

 

Nous sommes fatigués de nous plaindre », déclare une tenancière d’un dépôt de boisson au quartier Biteng. Plusieurs secteurs de la ville de Yaoundé sont envahis par les tas d’ordures ménagères. C’est le cas à la descente « Evasion » à Essomba. Dans ce coin populaire de la ville, le trottoir a été transformé dépotoir d’ordures ménagères. La même situation est perceptible au quartier Nlongkak non loin du collège Adventiste, où l’odeur des urines et des déchets ménagers dictent leur loi aux passants. Le bac à ordure situé à cet endroit est parfois ignoré et les tas d’immondices sont jetés à même le sol. En dehors du centre-ville de la capitale, la majorité des quartiers de la cité capitale baigne dans la saleté. La situation est plus grave dans les marchés.

 

Il faut faire un tour au marché d’Etoudi ou encore au marché du Mfoundi pour voir comment les commerçants exposent leurs marchandises dans les dépôts d’ordures ménagères. « Je vends les mangues. Je n’ai pas pu avoir un bon emplacement pour exposer ma marchandise. Je ne respire pas bien ici à cause des déchets mais je n’ai pas véritablement le choix. La ville est sale partout. Cette situation n’est pas seulement visible dans les marchés », explique une commerçante du marché du Mfoundi. En cette période de célébration de la fête nationale de l’Unité, les efforts pour rendre la ville propre ne sont pas bien perceptibles chez les populations. Les déchets qui augmentent dans la ville sont pourtant source de maladie comme le paludisme, avec la multiplication des moustiques. L’entreprise Hysacam qui est chargée de la collecte et du ramassage d’ordures ménagères est pourtant visible dans certains coins de la ville. « La situation de la présence des déchets ménagers aujourd’hui dans la ville de Yaoundé est justifié par plusieurs raisons. Il y a d’abord l’incivisme des populations. Les gens ignorent la présence des bacs à ordures et déversent leurs déchets sur le trottoir. Il faut également reconnaitre que la population de la ville augmente chaque jour. Nous sommes de plus en plus sollicités au ramassage d’ordures dans certains nouveaux quartiers », explique un employé d’Hysacam.

 

Depuis quelques années, les multiples grèves des employés de l’entreprise expliquent la concentration des déchets dans la ville. Même s’il faut reconnaitre que cela fait plus d’un an que les employés d’Hysacam n’ont pas suspendu le travail pour revendiquer le paiement des arriérés de salaire.

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.