Le Chairman du Social democratic front (Sdf), Joshua Osih, en a fait une préoccupation. Il était l’invité du club Pô le 03 mai dans le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Le Chairman du Social democratic front (Sdf), Joshua Osih, était l’invité du Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Pô) le 03 mai 2024. C’était à l’occasion de la 31e édition de la journée mondiale de la liberté de la presse. Pour cette édition, l’Unesco a choisi une réflexion axée sur le climat à savoir : « La presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ». Mais, au cours de l’entretien avec le président du parti de la balance, il était question de faire une ‘’évaluation’’ de cette notion au Cameroun à date surtout que, le contexte est marqué par l’assassinat de Martinez Zogo donc le procès est très attendu.
Le président du Sdf a lancé à brûle-pourpoint qu’il n’y a pas de liberté de la presse au Cameroun. « C’est un leurre de faire croire que ça existe. L’une des façons de faire en sorte que la presse ne soit pas efficace c’est de multiplier le nombre de parutions à l’infini. Comme ça, plus personne ne dit quoi que ce soit. Nous sommes dans une autocratie. Et dans une autocratie, vous ne pouvez pas avoir de liberté de presse. Les deux ne marchent pas ensemble ». L’homme politique et député, mène un combat pour la décriminalisation des délits de presse. Il l’a d’ailleurs réitéré tout en laissant entendre sa détermination à soutenir une proposition de loi allant dans ce sens au parlement. « Je suis contre la criminalisation des délits de presse. Je travaille naturellement contre. Le contexte et le système qui gouverne le Cameroun ne peut pas permettre la liberté d’expression ou la liberté de la presse d’exister. Les deux ne peuvent pas marcher. Parce que nous sommes dans une autocratie, la liberté de la presse est bafouée systématiquement. Du moment où la presse aura accès à l’information, sera protégée et aura sa place, je pense que l’autocratie basculerait en démocratie ».
Son invitation entrait dans le cadre du ‘’Café politique’’. Une plateforme offerte aux hommes politiques nationaux et internationaux afin d’échanger sur des questions d’une grande importance. Joshua Osih était le candidat idéal pour cette journée selon le Secrétaire général du Club Pô, Yannick Assongmo. En effet, le parti du défunt Ni John Fru Ndi est un acteur important dans la lutte pour l’avènement de la liberté au Cameroun dans les années 90. « Si nous parlons de liberté de la presse, nous parlons de liberté d’expression, nous parlons de liberté publique en général au Cameroun. Qui mieux que le Sdf pour en discuter. Nous connaissons tous l’histoire du Sdf.
Le Sdf est considéré comme l’un des acteurs ayant marqué les luttes pour l’avènement de la liberté au Cameroun. Le Chairman du Sdf nous semblait être la personnalité idoine aujourd’hui pour échanger ; échanger sur la liberté de la presse au Cameroun aujourd’hui tant au plan national qu’international ». Cette rencontre organisée à l’hôtel Franco, à Yaoundé, a fait courir de nombreux journalistes.