s locataires de ce gymnase abandonné de Mfandena, des délinquants et autres fumeurs de chanvre, observent désormais leur site d’opérations à distance. Ce gymnase de Mfandena désormais flambant neuf, suite à sa réhabilitation complète après 10 années d’arrêt des travaux, a servi de terrain d’entraînements des équipes pendant la Can de handball seniors dames qu’a organisé le Cameroun du 08 au 18 juin 2021. Ça bouge encore dans ce gymnase depuis le 16 juillet dernier, date de lancement des activités de la première édition de l’opération Sports loisirs vacances, qui ira jusqu’au 20 août prochain. Dr Delise Bakehe, la coordonnatrice de cette infrastructure a eu le nez creux, en initiant cette opération au terme de laquelle, des enfants pourront s’exprimer et permettre que l’on puisse découvrir des vocations en eux, en matière de sport. Près de 300 enfants sont présents dans ce gymnase chaque jour pour la pratique du sport, à travers plusieurs disciplines, une quinzaine au total : l’athlétisme, le volleyball, le badminton, le judo, l’éveil des petits, le taekwondo, le tennis, le tennis de table, la gymnastique, le basketball, le futsal, le karaté, le hockey en salle, la danse, et le tir à l’arc.
Ces 300 enfants, dont l’âge varie de 2 à 5 ans pour les tous petits, qui ont un atelier d’Eveil, jusqu’à 18 ans, sont ainsi répartis dans 15 ateliers. Chaque atelier étant coordonné par des spécialistes professionnels mis à la disposition de Dr Delise Bakehe, la coordonnatrice du gymnase de Mfandena, par les fédérations sportives. D’où cette recommandation du Pr Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports, qui a présidé le lancement de cette campagne : « Je demande aux moniteurs, dans les différents ateliers, de mettre leur savoir-faire au profit des jeunes qu’ils seront amenés à encadrer pendant la durée de cette activité, afin de leur permettre de bénéficier loisirs sains et éducatifs. Ne perdez pas de vue, ces activités devraient également permettre la naissance, la parturition, l’émergence de vocations sportives, de même que la détection et la valorisation de jeunes talents ».
Cette activité qui se déroule au gymnase multisports de Mfandena relève du sport pour tous, encadré par la loi n°014 du 11 juillet 2018, portant organisation et promotion des activités physiques et sportives, dont l’article 15 dispose : « Le sport pour tous consiste en l’organisation de l’éducation physique et de loisirs sportifs récréatifs libres ou organisé au profit du plus grand nombre de citoyens sans distinction d’âge, de sexe, de religion et de condition sociale. Il constitue un facteur important pour la promotion de la santé publique, de l’insertion sociale des individus et la lutte contre les fléaux », comme l’a rappelé le ministre des Sports, accompagné de Naseri Paul Bea, le Gouverneur de la région du Centre. Le Pr Narcisse Mouelle Kombi, qui a invité tous les délégués d’arrondissements Minsep du Mfoundi, à s’impliquer dans la sensibilisation sur les contours de cette opération, sous la coordination de la déléguée départementale et de la déléguée régionale. Un élan qui devrait rejaillir sur l’ensemble des services déconcentrés sur l’étendue du territoire national. Pour ce qui est de l’opération sports loisirs vacances, initiative de la coordinatrice du gymnase multisports de Mfandena au-delà des objectifs précédemment relevés, elle vise à occuper utilement les jeunes, a-t-il dit, y compris les tous petits enfants pendant les vacances, en leur offrant des pratiques sains et éducatives. Dr Delise Bakehe, l’initiatrice de cette activité, a souscrit une police d’assurance pour tous les jeunes qui prennent part à cette campagne Sport loisirs vacances dans ce site dont a la charge. Le gymnase de multisports de Mfandena est devenu un autre cadre de vie pour les sportifs.
Achille Chountsa
Les promoteurs invités à se conformer
Championnats de vacances. Cet appel, qui concerne aussi organisateurs de sports pour tous, a été lancé par le Pr Narcisse Mouelle Kombi, jeudi dernier à Yaoundé.
C’est la saison des championnats de vacances. Dans tous stades des quartiers de nos villes, les championnats de vacances battent déjà leur plein. A défaut des stades aux dimensions homologuées, les compétitions se jouent, avec des règlements y afférents réduisant le nombre de joueurs par équipe. Parfois ce sont des championnats dits « Petits goals » très courus. De même, des groupes de personnes sont régulièrement ont visibles dans des carrefours et espaces ouverts les matinées et soirée, pour la pratique du sport de maintien. Certaines personnes le font en salle. Ces groupes ont généralement des coachs. Le ministre des Sports, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, a fait une sortie sur cette question ce 16 juillet 2021, alors qu’il lançait les activités de sports loisirs vacances au gymnase multisports de Mfandena. « Je saisis cette occasion pour lancer un appel en direction de tous les promoteurs des activités de sports pour tous, à l’instar des championnats de vacances et autres opérations sportives de vacances, à veiller scrupuleusement au respect de la réglementation en vigueur », a-t-il déclaré. Avant de citer l’article 16 de la loi du 11 juillet 2018, portant organisation et promotion des activités physiques et sportives, qui dispose : « Seules les personnes qualifiées, reçues à l’examen d’habilitation et titulaires d’un agrément délivré par le ministre chargé des Sports, peuvent animer ou encadrer une activité physique ou sportive, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle ».
Le ministre des Sports a ainsi mis ses collaborateurs des services déconcentrés au travail. « Aussi bien, les services déconcentrés du ministère des Sports et de l’Education Physique doivent veiller au respect de ces exigences. Il y va de la bonne organisation des activités de loisirs sportifs et de la préservation de la santé et de la sécurité de tous les acteurs concernés impliqués, notamment en cette période charnière de vacances scolaires », a-t-il instruit.
Et à bien y regarder, l’on se rend compte que la plupart des promoteurs ou organisateurs de ces championnats de vacances n’observent aucune norme, quant au respect de la loi. Tout comme les personnes qui coordonnent la pratique de ce sport de maintien. Il s’agit pour ces promoteurs d’obtenir une autorisation du ministère des Sports, sur la base d’un cahier de charges bien défini, avec des éléments comme la police d’assurance que les organisateurs devraient souscrire pour couvrir les acteurs de ces compétitions. La sortie du ministre des Sports est probablement une alerte pour que les uns et les autres se conforment.
A.C
Réaction
« Une certaine utilité prospective »
Pr Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports
L’intérêt réside dans l’adéquation avec les objectifs de la politique gouvernementale, en matière de promotion des sports de masse, de même que des activités récréatives et de loisirs à travers le sport et l’éducation physique. Ces activités sont encadrées par la loi du 11 juillet 2018, portant Organisation et promotion des activités physiques et sportives au Cameroun. Nous soutenons et encourageons cette initiative, dans la mesure où elle offre un exutoire utile aux jeunes, aux moins jeunes. Nous avons vu ici des enfants de 3 ans, qui vont s’adonner à l’exercice ou à la pratique d’une quinzaine de disciplines sportives. Nous voyons en tant que ministre des Sports et de l’Education Physique, une certaine utilité prospective, en ce sens que cette activité va permettre de prospecter, de détecter des talents et peut-être, de faire naître des vocations de sportifs qui, peut-être demain, seront des sportifs de haut niveau. Et vous voyez vous-mêmes que la demande sociale est très importante. Surtout, nous avons rappelé les exigences de sécurité, et surtout de respect et d’observance des règles de prévention anti-Covid.
Propos recueillis par A.C
« Un travail de détection de talents »
Dr Delise Bakehe. La coordonnatrice du gymnase multisports de Mfandena parle des contours de l’opération Sports loisirs vacances qu’elle y organise.
Quels sont les différents ateliers que vous offrez pour cette opération ?
Nous avons une quinzaine d’ateliers, de l’athlétisme au volleyball, en passant par le badminton, le judo, l’éveil des petits, le taekwondo, le tennis, le tennis de table, la gymnastique… Donc, nous avons 15 ateliers ouverts pour les enfants.
Quels ont été les critères de sélection de ces enfants ?
Nous n’avons pas de critères en tant que tel, parce que nous accueillons tous nos enfants, de 2 à 18 ans au maximum. De 2 à 5 ans, on les envoie à l’atelier Eveil des petits, parce que là-bas, les activités sont un peu plus différentes que celles des plus grands. Et de 6 à 18 ans, on les envoie dans les différents ateliers. Chacun choisit sa discipline. Maintenant, nous avons un système de rotation, parce que, quand les enfants viennent, il y a beaucoup qui ne savent pas exactement quelle discipline ils veulent faire. Nous les faisons passer dans chaque atelier afin de sentir une discipline et à la fin de l’opération, de décider de quel sport il va pratiquer désormais. Par contre, d’autres enfants viennent déjà avec des idées arrêtées. Un enfant veut faire du volleyball et on l’envoie de ce côté. Mais, en tant que parent ou encadreur, on se rend compte qu’il n’a pas les aptitudes pour faire le volleyball à la longue, on le réoriente. Donc, c’est vraiment un travail de contrôle, d’éducation, de sensibilisation, de détection de talents, parce que c’est ça l’objectif. Nous sommes dans une phase de détection des talents, pour pouvoir conduire ces enfants vers un sport qui peut les amener à devenir de grands athlètes demain.
Quelles sont les conditions pour faire partie de cette campagne ?
Les conditions, c’est 5.000FCfa d’inscription pour les plus de 5 ans et 10.000FCfa pour les moins de 5 ans et par la suite, il y a une tenue à payer, qui coûte 5.000FCfa aussi. Vous avez constaté que tous ces enfants sont en uniforme. Cela nous permet de contrôler nos pupilles et avoir une image qui est propre à nous. Maintenant, ceux qui veulent faire les disciplines de sports de combats comme le taekwondo ou le judo, qui a sa tenue spécifique, ils devraient se procurer une autre tenue qui coûte entre 7 et 10.000FCfa, selon les prix que les fédérations ont fixés.
D’où vous viennent ces encadreurs ?
Ils viennent des fédérations. Ce sont tous et en grande partie, des diplômés fédéraux, qui nous ont été envoyés par leurs fédérations et nous avons des professeurs d’éducation physique certifiés, qui sont chacun spécialisés en une discipline. Dans le cadre du basketball par exemple, nous avons la Fondation Luc Mbah A Mouthe, qui travaille avec nous. Les anneaux, tout ce que vous avez vu à l’intérieur, nous a été gracieusement offert par sieur Luc Mbah A Mouthe. La Fédération de badminton aussi nous a envoyé du matériel. Les tapis que vous avez vus à l’intérieur viennent de la fédération camerounaise de judo. Me Kingue nous les a envoyés, avec son Dtn, qui s’occupe des enfants. Donc, nous avons des professionnels dans toutes les disciplines. Pareil pour le tir à l’arc et le hockey en salle. C’est du matériel un peu technique, que nous, en tant que professeur, ne pouvons pas forcément avoir. Il faut forcément des diplômés fédéraux, des entraîneurs de haut niveau, qui savent manipuler et qui savent où trouver ce matériel qui n’est pas à la portée de tous.
Propos recueillis par A.C
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
