Coup dur pour Pascal Zamboue, responsable régional dans le Centre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), incarcéré depuis octobre 2020 à la prison centrale de Kondengui dans le cadre des manifestations pacifique organisées par le parti. Le corps sans vie de son épouse Suzanne a été découvert hier 7 septembre au domicile familial à Yaoundé, précisément à la montée Jouvence. C’est aux environs de 23 h dans la nuit de mercredi qu’elle a été assassinée selon les témoignages. Me Emmanuel Simh, avocat au barreau du Cameroun affirme que la victime a été ligotée, puis étouffée par un bâillon, avant de rendre l’âme. Après la découverte du corps sans vie de Suzanne Zamboue, les éléments de la brigade de gendarmerie de Mendong sont allés sur les lieux pour recueillir les premiers éléments de l’enquête faire le constat. Sur instruction du procureur de la République, une enquête pour mort suspecte a été ouverte à la Division régionale de la police judiciaire du Centre. Les assassins de Suzanne Zamboue n’ont rien emporté sur les lieux après leur forfait, une attitude qui laisse croire qu’il s’agit d’un règlement de compte. Les mobiles qui justifient cet acte horrible en pleine capitale politique restent pour l’instant inconnus par les proches de la victime ainsi que les militants du Mrc. La victime était enseignante des Ecoles normales d’instituteurs de l’enseignement général (Enieg).
Après la découverte macabre de la dépouille, les avocats du Mrc sont allés à la prison principale de Yaoundé pour réconforter l’époux de la victime. Suzanne Zamboue ne cessait d’apporter du soutien à son époux condamné en décembre 2021 à sept ans de prison par le tribunal militaire de Yaoundé.
Dans un communiqué publié hier, le Mrc condamne cet assassinat et exige l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur cette horrible affaire. Le Parti de Maurice Kamto attribue la responsabilité de cet acte odieux au « régime » en place. Après l’assassinat en janvier 2023 du journaliste Martinez Zogo, chef de chaine de la radio Amplitude Fm et du prêtre Jean Jacques Olabebe, voilà que les malfaiteurs ciblent les proches de certains opposants politiques.