Vous avez participé à cinq Coupes du Monde. Certains pensent que le timing de votre arrivée n’était pas le bon. Votre présence est pourtant nécessaire pour transmettre votre expérience de 5 coupes du Monde disputées ?
Mon rôle est bien précisé sur le papier et sur le terrain. J’ai disputé 4 coupes du monde en tant que joueur et une comme team manager. Je suis surtout là pour transmettre mon expérience, mais ces joueurs ne sont pas là au hasard. Ils ont de la qualité, mais ils ont certainement besoin d’un partage d’expérience et je suis là pour ça.
Votre groupe est-il prêt pour ce match ?
En 2 ou 3 jours, je vais apporter un plus pour qu’ils aillent chercher cette victoire, les emmener à se surpasser. Pour le moment, nous sommes à une phase très délicate et dans l’urgence. Il faut faire avec les moyens que nous avons pour cette qualification.
Quel est l’état médical des joueurs dans la tanière avec la vague des blessés ?
Je vous dirai qu’on a convoqué 27 joueurs, mais nous avons eu deux blessés, Zambo et Moumi et ils ont été remplacés. Nous avons conscience que nous n’avons pas droit à l’erreur. Nous sommes dans l’urgence et nous utilisons les méthodes d’urgence. Le moral est au beau fixe et les joueurs n’ont qu’une seule envie : c’est d’aller au Qatar.
Qu’avez-vous hérité de votre prédécesseur Antonio Conceicao ?
Je suis dans la continuité. CONCEICAO a fait un très bon travail. Pour ceux qui ne le savent pas, lors de cette CAN, j’avais 6 joueurs que j’ai eus chez les U23. Nous avons toujours été proches dans la collaboration. En 2 ou 3 jours je ne peux rien faire, alors je suis dans la continuité, mais surtout de leur transmettre le Fighting-Spirit. C’est de ça qu’il s’agit.
Vous venez de prendre les commandes de cette sélection et vous aurez face à vous l’Algérie. Vous pensez que c’est un plus pour l’Algérie ?
Je connais très bien l’Algérie, je l’ai vue durant la CAN et je cause beaucoup avec le coach BELMADI, je connais son caractère et j’ai beaucoup d’estime pour lui. Après nous sommes dans un contexte, mais nous avons du respect. Elle ne sera pas facile à jouer. Nous savons ce qu’il faudra faire et je vais apporter ma touche pour faire la différence dans ce match.
Au vu de l’engagement du président Samuel Eto’o pour votre nomination et la relation particulière que vous avez, est-ce qu’il est intervenu dans la sélection des joueurs ?
Déjà je veux dire merci au président Samuel Eto’o qui a pris le risque de me faire nommer. C’est un compétiteur qui a pris le risque de me mettre là. Il a d’ailleurs dit qu’il ne veut pas que j’appelle ça un risque. Il est conscient de la personne à qui il a donné cette mission et ce sera du positif au final.
Est-ce que votre situation contractuelle a été réglée ?
(rires… ) Je savais que cette question allait être posée. Le président est quelqu’un de professionnel, un stratège et tout a été réglé en temps et en heures. Nous avons signé des bons contrats pour chacun d’entre nous, mais le moment est au travail.
Quelles sont les nouvelles autour de André Onana, est-ce qu’il est dans un état physique et psychologique pour jouer ce match et où allez-vous jouer la qualification ? À Douala ou à Blida ?
André va très bien. J’ai échangé avec lui et il n’y a aucune inquiétude. Pour la qualification, nous avons déjà le privilège de jouer ce match aller chez nous et pourquoi pas se qualifier ici. Le retour là-bas ne sera pas facile, car ils ont une culture que nous n’avons pas, j’ai joué ces pays et je sais de quoi je parle. Nous allons jouer ce match demain et on verra.
Jamel Belmadi, depuis des jours, met la pression sur tout le monde. Il a parlé du stade, de la pelouse. Est-ce que cela a eu de l’impact sur vous ?
Dans notre métier, lorsque ce n’est pas bon on trouve toujours des choses à dire, on va accuser tout le monde et créer des choses qui ne correspondent pas à la réalité. Ce ne sont pas les seuls qui ont joué dessus donc je suis pas bien placé pour revenir là-dessus. Nous ça ne nous intéresse pas et nous trouvons ce qu’il faut pour rester imbattables.
Comment gérez-vous cette pression dans ce duel d’entraîneur qui est un défi pour vous ?
Moi je ne stresse pas, je fais confiance à mes joueurs. J’ai une phrase que j’aime bien, c’est que quand tu sais que tu es en danger, tu n’es déjà plus en danger. Quand tu ne sais pas que tu es en danger, c’est là qu’il y a le danger. Demain (aujourd’hui, 25 mars 2022, ndlr) on va prendre une avance.
Propos recueillis par D.E