A la suite de la décision du ministre des Transport portant suspension des activités de transport public de personnes via la plateforme numérique Yango, la Ligue camerounaise des consommateurs demande un sursis à l’exécution de cette décision, pourquoi ?
Vu l’importance de cette plateforme depuis qu’elle opère, elle permet aux usagers de bien rouler, c’est-à dire en termes de prix abordable, en termes de sécurité à bord des véhicules qui collaborent avec la plateforme Yango, nous pensions qu’il était de bon aloi d’amener le gouvernement à surseoir. Mais après notre sortie, nous avons eu des informations selon laquelle plusieurs concertations entre les représentants de Yango et le ministère des Transports se sont tenues et que Yango avait pris des engagements de pouvoir respecter la réglementation en vigueur. Ce qui n’a pas été fait. Nous avons donc recadré notre communication. De ce fait, nous avons conclu que Yango doit se conformer à la réglementation en vigueur dans les plus brefs délais. Avoir un siège et s’immatriculer pour œuvrer en sécurité et pour que nous en tant qu’usagers continuons à être ensemble. Bien que les usagers soient satisfaits du service de Yango, ils ne sont pas en sécurité sur le plan légal.
Cela pose un problème sérieux. Accorder un sursis ne serait-ce pas promouvoir le transport clandestin ?
Nous avons recadré notre communication pour mettre l’accent sur le respect de la réglementation en vigueur. Nous n’encourageons pas le transport clandestin au contraire, lorsque les usagers sont transportés de manière clandestine en cas d’incident ou d’accident, ils auront beaucoup de difficultés à se faire dédommager, avoir la réparation qui intègre leurs droits telle que contenu dans les directives dont les principes directeurs des Nations Unies pour la protection des consommateurs et la loi cadre du 06 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun. Aucun passager ne peut revendiquer ses droits s’il est transporté clandestinement. Nous invitons les usagers à ne plus prendre les transports clandestins parce qu’ils sont en danger si un incident ou un accident survient.