
La nouvelle de l’enlèvement et de la détention en lieu secret par des hommes armés de la députée Honourine Wainachi Nentoh est confirmée. L’une des rares députées du Social Democratic Front (Sdf) durant cette mandature a été enlevée dans son fief le dimanche 5 février 2023, selon des confirmations tant de la hiérarchie de son parti, de l’autorité administrative que de la famille. Elle a été prise « sur la route de Bambui », dans le département de la Mezam, dans la liaison de son fief électoral, la circonscription départementale voisine du Boyo. Comme à son habitude, l’Assemblée nationale n’a pas réagi.
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Selon des indications, ses ravisseurs qui seraient tapis dans les environs de Bafut, ont pris attache avec des membres de la famille, pour réclamer une rançon de 36 millions de Fcfa. Officiellement, des recherches sont en cours pour la retrouver. Mais l’on sait que celles-ci n’ont pas souvent abouti. En règle générale, les personnes kidnappées sont relâchées après versement de rançon collectée par la famille ou retrouvées mortes, en dehors des hommes d’Eglise par qui les kidnappeurs veulent parfois passer pour transmettre un message au gouvernement. Le 30 avril 2022, la sénatrice Regina Mundi avait été enlevée en plein cœur de Bamenda et relâchée quelques semaines après, dans des circonstances toujours non élucidées.
Elle avait reçu un message pour le Chef de l’Etat. Et il faut mettre en relation cet autre enlèvement avec les élections sénatoriales qui arrivent le 12 mars prochain. Car des leaders séparatistes ont déjà annoncé que tout sera fait pour perturber la tenue des scrutins dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il ne fait pas bon ces jours d’être apparenté à Elecam, dans ces régions du pays.