Vous êtes depuis le 03 décembre le nouveau président national du Mouvement pour la défense de la République (Mdr). Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Je vous remercie de l’opportunité que vous m’offrez pour m’exprimer et surtout donner mon point de vue sur la vie de notre parti politique, le Mdr. Relativement à votre question, je puis vous dire qu’il n’est pas aisé de prendre la suite d’un baobab comme sa Majesté le Sénateur Dakolé Daïssala. Les qualificatifs manquent pour traduire ce qu’il a été pour notre parti. Mais la vie continue et notre parti doit continuer à mener normalement ses activités et à se développer. Avec l’appui de mes camarades, j’envisage résolument de continuer l’œuvre et les missions du patriarche Dakolé Daïssala. Je sais que ça ne sera pas facile, mais notre détermination et notre foi nous permettront de relever les grands défis de l’heure qui nous interpellent.
Pouvons-nous avoir une idée de votre trajectoire dans le Mdr et surtout ce qui vous a motivé à adhérer à cette formation politique ?
J’ai commencé à flirter avec le Mdr dès sa création. Mon père fait partie des fondateurs du parti. Certaines réunions préparatoires se tenaient au domicile familial. Le Mdr, comme le disaient ses pères fondateurs, a été créé pour tous les « laissés pour comptes », c’est-à-dire les populations oubliées, celles qui n’ont pas droit au chapitre et qui sont généralement exclues dans le partage du « gâteau national ». Et étant fils d’un « laissé pour compte », je me suis senti interpellé naturellement. Mais j’ai commencé à militer effectivement en 2002, l’année où mon Parrain de stage Me Happi Dieudonné, avocat au Barreau du Cameroun, un ami de sa Majesté le Sénateur Dakolé Daïssala, m’a mis en contact avec le président national. Celui-ci m’a aussitôt adopté et a fait de moi son conseiller juridique et celui du parti. C’est donc en ma qualité de militant et de conseil juridique que j’ai été associé par sa Majesté le Sénateur Dakolé Daïssala à la gestion et à la résolution du différend qui opposait à l’époque la SAIB (Société Agro-Industrielle de la Benoué) à ceux qu’on qualifiait des « migrants ». Il s’agissait des populations « kirdis » (chrétiens et animistes) venues de la région de l’Extrême-Nord et qui avaient été installées dans les vallées de la Benoué par le gouvernement de la république dans les années 70. Et la suite, tout le monde la connait. Lire la suite
Author: Jules Romuald Nkonlak
Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.
