stagiaire
Dans un contexte de libéralisation économique, les barrières tarifaires sont de plus en plus levées par les Etats entraînant ainsi la libre circulation des biens, faisant du monde, un « village planétaire » ; avec pour incidence l’envahissement du marché national par des produits de qualité et d’origine douteuse. Pour faire face à ce problème, l’Anor travaille avec rigueur et ténacité. Le bilan des activités et actions entreprises au cours de l’année 2023 a été fait le 23 novembre au cours d’un séminaire d’information des Représentants des Médias et des Associations de Défense des Droits des Consommateurs à Yaoundé. L’objectif annuel de cette rencontre est d’améliorer le dispositif actuel de collaboration entre l’Anor, les associations de défense des droits des consommateurs et la presse locale. « C’est un échange qui est vraiment digne d’intérêt. Ça nous a permis de toucher du fond les réalités et des missions quotidiennes de l’Anor. De leur dire nos préoccupations pour que le consommateur soit mieux protégé. Nous sommes les acteurs et les partenaires, nous sommes appelés à collaborer parce que tous, nous travaillons pour les consommateurs », explique un membre de la Coalition des consommateurs du Cameroun
D’après la norme ISO 9000, la qualité est l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences. « Dans l’aptitude à satisfaire, elle répond aux besoins, correspond aux attentes (…) », énonce Luc Claude Mamba, chef de division de la communication, de la promotion et de l’accompagnement des Entreprises (Dcpa). Pour ce responsable, la qualité est au centre d’enjeux majeurs : stratégiques, économiques, humains et sociaux. « Elle permet de se différencier de leurs concurrents ; faire des économies provenant de la détection et la réduction de coûts ; réduire les risques liés à la non-qualité ; préserver l’environnement et protéger la santé des consommateurs », a-t-il ajouté.
1241 entreprises contrôlées
Durant ce moment d’échanges et de partage d’expériences, trois exposés ont été présentés. Les participants ont pu être édifiés sur les notions de normes et de qualité, les enjeux et les résultats des opérations de contrôle qualité effectuées sur le marché ainsi que les avancées enregistrées en termes de certification des produits locaux. On note ainsi quelques chiffres pour ce qui est du contrôle qualité pour le compte de cette année. « Nous avons 11 missions réalisées en 2023 sur l’ensemble du territoire, 1241 entreprises contrôlées, 496 infractions constatées, 96 entreprises en conformité et 2055 saisies », a confié Luc Claude Mamba. L’ensemble de ces services déjà effectifs, permettront de solutionner ces déficits par l’accès facile aux informations sur les activités de normalisation, les dénonciations, l’amélioration dans la qualité du traitement et de la diffusion des informations, la maitrise des missions et des activités de l’Anor. A travers ses missions de normalisation et de certification, l’Anor contribue aussi bien en amont qu’en aval pour la mise sur le marché des produits (biens et services) de qualité, estime Serge Sadjo, directeur du contrôle qualité et de la répression des infractions. Sa nouvelle mission sur le contrôle qualité, la positionne au cœur du dispositif institutionnel de protection des consommateurs. Elle a pour perspectives d’intensifier les collaborations avec les administrations, d’intensifier les enquêtes et renseignements dans les marchés et les potentielles zones de production des 10 régions et aussi de réaliser des tests rapides lors des opérations de contrôle.
Roseline Ewombe Eboa (Stagiaire)
