Nécrologie : Il s’appelait Moïse Moundi

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La grande faucheuse a encore fait parler d’elle en cette fin de matinée du 14 novembre 2023. Un mardi noir pour la presse camerounaise. Il est 12h50mn lorsque le décès de Moise Moundi embrase le forum professionnel du quotidien Le Jour. C’est un coup de tonnerre difficile à accepter surtout lorsqu’on découvre son dernier article publié dans l’édition de ce mardi 14 novembre 2023 en page 5 du journal. Lequel est intitulé : « Prendre en compte le mécontentement des populations ». Un article qui rend compte de la dernière sortie du ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense. On s’attendait à tout sauf à cette triste nouvelle en ce début de semaine. Léopold Dassi, journaliste au quotidien privé le Messager n’en revient pas. Lundi dernier, ce confrère a passé toute sa journée au ministère de la Défense en compagnie de Moïse Moundi pour une couverture médiatique. « Il n’avait pas l’air malade. Nous avons fini l’activité au ministère et nous sommes allés nous retrouver dans un hôtel. J’ai pris le taxi pour rentrer avec lui. Lorsqu’on arrive à Biyem-assi, son quartier, il m’a proposé d’aller prendre une bière avant de nous séparer. Je lui ai dit que j’avais le travail à faire et nous nous sommes séparés vers 21h dans la nuit », témoigne Léopold Dassi du quotidien Le Messager.

Achille Chountsa, chef de service Sports au quotidien Le jour affirme que Moïse Moundi est décédé à l’hôpital central de Yaoundé aux environs de 12h50. Hier matin, le journaliste a été victime d’un Avc à son domicile. Transporté par les membres de sa famille pour l’hôpital de Biyem-Assi, il a été référé aux Centres des Urgences de Yaoundé. Une fois au Centre des urgences, il a été sera transféré plutôt à l’hôpital central de Yaoundé.

Non loin du carrefour Biyem-assi à Yaoundé, c’est une ambiance triste qui règne au domicile du journaliste. Des amis, collègues et membres de la famille sont venus nombreux pour s’enquérir des circonstances de la mort de ce journaliste fan du Club de football Olympique de Marseille. Les enfants de moïse Moundi sont éplorés. Son épouse Roméo ne cède pas au choc. Elle trouve les mots justes pour raconter les dernières minutes de vie de son compagnon : « Il est rentré du travail lundi dernier vers 22h. Il a pris son bain et son repas avant de se coucher. Il n’avait aucun souci. Il s’est réveillé normalement. Mardi matin vers 8h, il a eu un malaise lorsqu’il revenait de la douche. Nous l’avons transporté d’abord à l’hôpital de Biyem-Assi puis nous avons été informés que son cas était préoccupant et nécessitait une formation sanitaire de première catégorie comme le Centre des Urgences de Yaoundé. C’est finalement à l’hôpital central que nous avons été orientés. Tous les examens prescrits ont été faits. L’examen du scanner a montré qu’il était vraiment touché. Les efforts du personnel soignant n’ont finalement pas pu éviter le pire. »

Moise Flaubert Moundi Mbouemboue quitte le monde à 51 ans. Il voit le jour le 20 mars 1972 à Bangangté dans la région de l’Ouest. Il était en service au quotidien le Jour depuis la création du journal en septembre 2007, où il a commencé à travailler à l’unité de production.  Bien avant la création du Jour, il avait une expérience dans cette unité pour avoir collaboré avec Haman Mana, du moment où ce dernier était directeur de publication de Mutations. La création du journal Le Jour va susciter une passion de l’écriture chez Moïse Moundi. Il intègre en 2008 l’institut supérieur Siantou pour une formation en journalisme. Ladite formation sera sanctionnée en 2010 par l’obtention d’un Brevet de technicien supérieur. Le jeune journaliste avait une passion pour les sujets de sports notamment ceux du basketball, le handball, le volleyball, le judo. Dans les colonnes du quotidien le Jour, ses reportages portaient notamment sur les sujets liés à la sécurité, aux questions des droits de l’homme et à la santé.

En janvier dernier, après l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, les reportages de Moïse Moundi dans les locaux de la légion de gendarmerie de Centre et au tribunal militaire de Yaoundé ont été appréciés par les lecteurs. Notre confrère a également couvert plusieurs procès des personnalités poursuivies dans le cadre de l’opération Epervier devant le tribunal de grande instance du Mfoundi et au Tribunal criminel Spécial (Tcs). Dans le milieu de la presse, Moïse Moundi est présenté comme un professionnel aguerri et un homme très sociable.

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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Le jour est un quotidien d’informations générales fondé en 2007.
« Faire voir, faire savoir, faire parler, faire comprendre » est le leitmotiv de ce journal qui insiste sur une information vérifiée, sourcée et documentée. Une large place est donnée à l’information économique et sportive. Un soin particulier est accordé aux portraits et le but final est d’apporter sa « patte » à l’écriture de « l’odyssée camerounaise ».

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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.