C’est en plein air que Oscar Essomba et son équipe proposent à travers un food trucks (camion-restaurant, ndlr) des sandwichs et grillades à l’esplanade du stade omnisports. Ce food trucks de couleur blanc-vert, compte 04 restaurateurs. Avant l’arrivée du premier consommateur, le personnel s’arrange à ce que le cadre soit propre et confortable. « Tout est bien disposé. Les chaises sont déjà en place, les ingrédients preparés. On ne perd pas le temps au client », indique Blanche, la cuisinière. De lundi à samedi, le personnel de Oscar Essomba se rend disponible aux différentes tâches de ce camion-restaurant. Salade d’avocats, crudités, porcs et poulets braisés sont les différents menus presentés. « On travaille de 8h – 18h. Je fais souvent le marché avant de venir cuisiner », précise Blanche. D’après Oscar Essomba, tenancier du food trucks, l’idée au départ était de faire de ce camion une source de revenus dans la circulation.« J’avais ramené ce camion pour pouvoir subvenir à mes besoins mais j’ai été déçu par la gestion de ceux qui le faisaient. Puis, je l’ai garé. Et j’ai commencé à réfléchir sur ce que je devais faire avec. Il m’est venu cette idée de ‘‘camion-restaurant’’. On peut dire que ça m’aide à payer mes charges. Je gagne 10.000Fcfa au moins par jour». 22 ans après son long séjour en Europe, le quarantenaire a pu réaliser son projet de sandwichs et grillades, aujourd’hui d’actualité et très sollicité. « Il cuisine très bien. J’ai deja eu à déguster leur sandwich. Je trouve que c’est de la qualité à moindre coût. Avec 1000Fcfa, tu es à l’aise », confie Vivien, un consommateur.
Joséphine Ndomè ,aussi, a fait de son véhicule un point commercial. Dans sa Mercedes, elle commercialise des aliments comme le miondo, les bâtons de manioc, le ndolè lavé et le water fufu qu’elle liquide au prix de 600Fcfa.le paquet. « Je n’ai pas vraiment de point de repère. Je fonctionne avec les contacts. Lorsqu’on me passe une commande, je vais livrer. Je n’ai plus l’âge d’aller de lieu en lieu comme ça ». Cette ancienne commerçante de Mfoundi dit trouver son compte dans cette activité. « Je ne suis pas riche mais j’ai pu élever mes enfants et achever ma maison grâce à ce commerce ». Pour Rodrigue Mvondo Mvondo , son business est fructeux tel qu’il le souhaite. « Je rentre souvent avec 70.000Fcfa. Je suis né d’une grande famille. Si chacun de nous ne se bat pas, ça ne va pas aller », relève l’adolescent. Tous les mardis et vendredis, l’étudiant se peine, à longueur de journée, à solder les rideaux et des draps en vente, de leur famille, à la Province. « 13000Fcfa, les bons rideaux là ma mère. Viens regarder!». Cette activité de voiture comptoir ne s’arrête pas là. Elle s’étend dans toute la ville de Yaoundé. Pour sa part, Mohamed quitte Biteng pour se faire de l’argent à traverse ses boissons naturelles notamment à la goyage, à la mangue, malgré le fait qu’il ne s’en sorte pas réellement. « Les bouteilles d’un litre coûtent entre 1000F et 1500Fcfa, en fonction du goût. Je les vends dans les bureaux. Il y a des gens qui m’appellent aussi pour des livraisons».
Roseline Ewombe Eboa (Stagiaire)