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L’Upc veut renaître de ses cendres

Henriette Ekwe l’a exprimé au cours de l’inauguration de la permanence de la maison de parti de cette formation politique le 15 septembre dernier à Bafoussam. 
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L’Union des populations du Cameroun (Upc) a désormais sa maison de parti dans la région de l’Ouest. Située à Ndiangdam dans le 1er arrondissement de la ville de Bafoussam, cette permanence dotée des bureaux et d’une salle de conférence augure selon Michel Eclador Pekoua, secrétaire général, un avenir meilleur. Avec désormais une adresse physique, des « martyrs de l’indépendance du Cameroun », les courriers peuvent être transmis à sa permanence régionale. Le processus d’acquisition des permanences va se poursuivre dans les départements. Ceci afin de faciliter le travail de mobilisation des jeunes, des femmes et des militants de l’Upc. Dans la salle de conférence de cette permanence du parti de l’Upc, inaugurée le vendredi 15 septembre dernier à Bafoussam par la présidente nationale de ce parti, les portraits des quelques upcistes occupent une place de choix sur le mur. Sur cette affiche, on peut lire, « Upc aux origines du Cameroun… et jusqu’à la gare ».

« L’Ouest est la terre martyre. Il y a plus de 50 ans que le camarade Ernest Ouandié, Fotsing Raphaël et Tabeu Gabriel dit Wambo le courant ont été fusillés à Bafoussam. Ernest Ouandié a refusé qu’on lui bande les yeux au moment où on s’apprêtait à le mettre à mort. J’appartiens à la génération qui a adhéré à l’Upc au lendemain de l’assassinat d’Ernest Ouandié. La police et l’Etat camerounais conduits par Ahidjo ont eu le tort de faire diffuser les audiences du procès à la radio Cameroun. Et avoir comme un certain éditorialiste un certain Jean Zoua qui tirait à boulet rouge sur Albert Ndongmo pour qu’on le mette à mort. Il y a eu six condamnés et trois ont été exécutés. Dès 90, l’Ouest a vibré. L’Ouest était une terre upciste. On a fait notre première réunion publique à l’Ouest en novembre 1990. La salle du foyer protestant était comble. L’Ouest a renoué avec ses racines upcistes. L’histoire a mis quelques obstacles contre l’Upc par la volonté de la France et de celle d’un pouvoir », regrette Henriette Ekwé, présidente nationale de l’Upc.

Devenu « un instrument de rigolade », confie-t-elle, le premier parti du pays avec ses 75 ans, « l’Upc est restée coller à ses idéaux. L’élévation du standard de vie des populations. Nous l’attendons toujours. La liberté et surtout une conférence nationale souveraine où on va remettre toutes les institutions à plat », espère-t-elle. Malgré les humiliations, cette formation ambitionne de continuer à occuper une place importante dans la sphère politique nationale. « Les upcistes, comme un phénix, on renait toujours de nos cendres. Et l’Upc est en train de se battre depuis le dernier congrès de Bandenkop en septembre 2021 pour essayer à nouveau de rassembler tous ses morceaux et de faire une Upc qui sera enfin digne des idéaux des pères fondateurs », se projette Henriette Ekwe. Car selon elle, « l’Upc a structuré le débat politique au Cameroun. Elle doit figurer aujourd’hui à la tête du patrimoine immatériel du Cameroun. Elle n’a d’ailleurs pas cessé de lutter et de ce combat. De dire que nous ne sommes pas encore tout à fait libre ».

« Nous inaugurons cette maison de parti aujourd’hui en droite ligne de la charte de modernisation des statuts, adoptée au lendemain du congrès. Elle demande que l’Upc soit structurée de bas en haut. Et que la région y joue un rôle fondamental. Que les régions aient une place particulière pour construire et structurer l’Upc. Cette permanence si modeste soit-elle, aura pour tâche d’assurer le rayonnement du parti dans toute la région de l’Ouest. Faire en sorte qu’on puisse avoir des permanences départementales dans cette région, les unes après les autres. Les nouveaux défis nous imposent une mobilisation importante des jeunes, des femmes, des moins jeunes pour la construction de l’Upc nouvelle qui ne doit pas renier tout ce qui a constitué notre socle idéologique. C’est pour cela que l’Upc est toujours présente dans les cœurs et en Afrique. Que cette permanence assure la structuration, l’organisation et qu’elle sert d’instruments de propagande avec un journal upciste dans toute la région de l’Ouest en donnant toutes les informations utiles et appréciables sur la marche de notre parti », a prescrit Henriette Ekwe, présidente nationale de l’Upc.

Aurélien Kanouo


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