L’opposition en panne, la majorité face au droit d’inventaire

Jean

Par : Jean-Simon Ongola

L’année 2025 sera celle du choc des idées contradictoires. Au fil des défis à relever, la lutte permanente à tous les instants de la montée des tensions tribales et communautaires, sur fond de revendications politique, économique et sociale. Le renouvellement du discours politique qui, aujourd’hui encore n’a pas cessé d’être une programmation de conflictualités, d’antagonismes et de confrontations haineuses. En outre les camerounais ont le sentiment à tort ou à raison, que les partis politiques confisquent la vie politique alors que ceux qui s’autoproclament professionnels de la politique confisquent les partis politiques, reléguant en pertes et profits les enjeux économiques, sécuritaires, de bonne gouvernance.
Le constat est accablant. Ce qui compte pour une partie de notre élite politique c’est son avenir personnel aux antipodes de l’intérêt général. L’exigence de promouvoir une justice efficace, impartiale afin que le service public de la justice reconquiert la confiance des justiciables est une nécessité. Nous pouvons certes reconnaître qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, il en de même de la justice. Les camerounais attendent cependant des innovations. En gardant en tête cette pensée de Blaise Pascal : « La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique ». Nous sommes convaincus, qu’il est possible de rendre au Cameroun la confiance en son avenir. Sous le magistère du Président Paul BIYA, Homme d’Etat attaché à la Souveraineté Nationale, le Cameroun demeure la locomotive de la zone CEMAC, et une voix qui compte en Afrique comme l’illustre le soutien sans faille apporter à la candidature de l’ex Premier Ministre du Cameroun, YANG Philémon par l’Union-Africaine. Malgré des soubresauts, notre pays reste une nation souveraine, tolérante abritant des tribus, des communautés et une diaspora regorgeant de grands talents reconnus sur le plan international.

 

Le futur du Cameroun est l’affaire de tous, et ne dépend pas que de la classe politique

Pays de paix, qui recherche en permanence la consolidation de sa démocratie, les progrès des droits de l’homme, la modernisation du statut des femmes, un système éducatif en perpétuelle évolution malgré les contraintes qu’impose la croissance démographique. Le Cameroun doit avoir confiance à son avenir et à son devenir. Le futur du Cameroun est l’affaire de tous, et ne dépend pas que de la classe politique qui reste influente, puissante et omniprésente. Ce que nous attendons des partis politiques, c’est de produire des projets de société ayant une incidence concrète sur le terrain, dans la vie des camerounais. Avec un leadership lucide à la volonté politique tenace, sans se soucier de déplaire à quelques lobbies, un programme politique cohérent et ambitieux, la transformation structurelle de notre pays sera au rendez-vous. Dès son entrée au Palais d’Etoudi, le Président Paul BIYA était porteur d’une vision transformatrice du Cameroun. La « rigueur et la moralisation de la vie publique » et « la nouvelle éthique », étaient des discours de rupture. Le candidat du RDPC à l’élection de 2025 aura pour principal mission d’éviter au Cameroun ce funeste destin vers lequel veut le conduire une opposition en panne d’idées et de projets sérieux. Sans nier la brillante élection du Président BASSIROU DIOMAYE FAYE au Sénégal, force est de reconnaître que le Cameroun a son identité, ses valeurs et sa spécificité. Le plus important dans les prochains mois résidera dans la capacité de prendre en compte, les aspirations et les attentes essentielles des camerounais de l’intérieur et de la diaspora. Le Président Paul BIYA, en vertu des dispositions de la loi fondamentale, est depuis son ascension à la magistrature suprême du Cameroun, le garant des institutions, de l’intégrité et de la sécurité du pays. Incontestablement artisan de la paix, il a su donner une vision, fixer un cap, conduire l’action de l’Etat dans des conditions parfois difficiles, le peuple camerounais doit le lui reconnaître. Dans ce moment particulièrement délicat, qui précède les élections de 2025, le RDPC ne peut pas s’exonérer de la contrainte que lui impose le droit d’inventaire.

Nous devons réconcilier le présent et l’avenir, une fois, tirer les leçons du passé. Rassembler les citoyens dans un mouvement démocratique autour d’objectifs consensuels est possible. Cependant les prochaines années s’illustrent par une volonté farouche de reformer nos politiques publiques afin de les moderniser et les adapter au contexte de l’évolution de notre société. La diaspora aux qualités unanimement reconnues aura un rôle important à jouer. Nous espérons que ceux qui, dans une volonté de rupture, ont voulu renverser la table, reviendront avec une idéologie politique, démocratique loin de la violence et de la haine, qui n’ont pas leur place dans la construction d’une nation. Dans le chaudron des élections présidentielles de 2025, nos politiques devront faire preuve de prudence, de maturité et d’esprit de responsabilité, pour résister au vent de l’imposture.

 

La majorité peut se réjouir des difficultés de notre opposition à émerger

Dans le contexte actuel, les boussoles s’affolent. Trois dangers se conjuguent. Une crise économique qui fragilise les plus pauvres, victimes d’une inflation mondiale, les marges de manœuvres endogènes restent limitées, une crise morale dont une des conséquences les plus visibles est l’enkystement de la corruption à tous les étages de notre société, et une crise sécuritaire dans le NOSO, qui plonge les populations dans la précarité et le doute sur leur avenir. Dans la situation actuelle, nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’une crise politique. Ceux qui brandissent la transition comme perspective et solution, doivent se rappeler que la politique n’est pas une science, mais « l’art de gérer les dynamiques irrationnelles ». Cependant, ceux qui sont résolus à verrouiller leur position au plus près des institutions gouvernantes, dans une atmosphère saturée de rivalités, d’adversité et de luttes d’influences, doivent rester lucide, vigilant, dans un esprit patriotique et républicain. Par ailleurs comment ne pas appeler à la modération une opposition qui se complait dans la diffusion de fake-news, et la désinformation. La propagande malveillante n’a rien à voir avec un projet politique, nous saluons tous une opposition responsable tire la sonnette d’alarme des dangers que représente la montée du tribalisme. Nos clivages politiques ne doivent pas nous entrainer dans les dérives aux conséquences imprévisibles. La nervosité qu’attisent les échéances électorales n’ébranlera pas l’encrage républicain et patriotique du peuple camerounais. Mais restons en veille, car la bienveillance de l’histoire n’est pas éternelle. Méfions-nous de la veulerie intellectuelle et politique de certaines élites dirigeantes, qui laissent le champ libre à la manipulation et à l’instrumentalisation de la jeunesse en proie à de réelles difficultés.

 

Notre modèle démocratique est en progrès

Sortir de notre fiasco moral par la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et la recherche d’un développement inclusif, sont des objectifs énoncés par le Président BIYA (cf le libéralisme communautaire). Affronter dans une rigueur assumée, la rêverie d’une opposition en mal de proposition est un devoir moral et politique. A ceux qui prédisent un avenir incertain et un effondrement du Cameroun, la sagesse nous recommande de leur rappeler « que le pire n,’est pas toujours sûr ». La majorité peut se réjouir des difficultés de notre opposition à émerger, malgré les turbulences, et les déflagrations liées à l’exercice du pouvoir. Le Cameroun est debout. Le temps est propice pour prendre position et réaffirmer nos choix, avec courage et pragmatisme. Défendre nos valeurs et nos idées sans complexe, mais sans condescendance. Ne pas choisir c’est d’accepter d’entrer au triangle des Bermudes politiques. Nous devons affronter avec une rigueur assumée, les rêveries d’une opposition en mal de propositions. Le Cameroun, c’est une certitude, ne sera plus jamais ce qu’il était avant l’avènement de la démocratie et des libertés. La rénovation de la vieille maison malgré les résistances et les pesanteurs, a commencé depuis plusieurs années avec le Président Paul BIYA. Nous devons cependant veiller à ne pas toucher aux fondations, car on ne rénove pas sur le sable. Notre modèle démocratique est en progrès, ce qui nous donne le droit de nous méfier de la pseudo exemplarité que l’on tente de nous imposer de l’étranger. Ce dont nous avons le plus besoin, c’est de sauvegarder l’unité et la cohésion nationale.
Il convient de rappeler à quelques donneurs de leçons que les tempéraments, les modes de vie et de pensée ne sont pas identiques à travers le monde et accusent de grands contrastes. En Afrique subsaharienne, il y a entre les pays, une divergence des conceptions politique, économique et stratégique. Chasser le cauchemar de la division et du tribalisme est un objectif réaliste dans la perspective de la consolidation de notre marche vers une démocratie apaisée, arrimée aux valeurs universelles. Sans avoir la prétention de donner le moindre conseil à ceux qui répondent présents au bal des prétendants à la magistrature suprême du Cameroun en 2025, je rappelle que « songer qu’à soi au présent » est toujours « source d’erreur en politique ». Pensons au Cameroun et aux générations futures.

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