Au soir de la finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2021, remportée par le Sénégal, Ndlr), le stade Olembé, situé dans la ville de Yaoundé, n’a plus accueilli une seule rencontre de football. Si les portes sont restées fermées aux publics, les deux stades annexes (A et B) servent d’arène aux différents championnats professionnels. Les voies pour s’y rendre font jaser depuis quelques jours. La poubelle y a élu un terreau douillet. Le trottoir, réservé d’antan pour les piétons, est désormais un dépotoir d’ordures. Les usagers tiennent désormais fermement leurs narines avant de traverser certains segments car les odeurs peuvent asphyxier celui qui s’y rapproche.
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Le spectacle fait parfois sourire les habitants du coin. « Il n’y a même rien maintenant. Parfois, il y a des déchets des deux côtés de la route et sur la chaussée. Quand il fait soleil, les odeurs peuvent tuer. Même les animaux évitent ces amas de déchets. Entre la période de la Can et maintenant, le fossé est très grand », souligne Onana avec un sourire noir. Tout commence vers le lieudit échangeur Olembé. Les ordures ont déjà occupé une partie de la chaussée. Les usagers sont obligés de faufiler entre les voitures avec les risques de se faire renverser par une voiture ou une moto. « On est habitué. Regardez en face. Il y a une plaque sur laquelle on peut lire interdit de jeter les ordures. Mais, vous voyez des tas d’ordure au pied de la plaque. Un paradoxe », lance Ibrahim Daouda perplexe. Et d’ajouter : « En face de l’entrée présidentielle du stade, où on a joué la finale de la Can, il y a des tas d’ordure. C’est terrible. La poubelle peut tuer à Olembé. Ces ordures sont là bien avant le 25 décembre ».
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Si pour certains, les différentes entrées doivent être régulièrement nettoyées par la société Hysacam comme lors de la Coupe d’Afrique des nations, d’autres appellent au civisme des uns et des autres pour préserver la beauté des lieux. « C’est décevant de voir ces entrées ainsi ; surtout la principale c’est-à-dire celle partant de l’échangeur. Ce sont les populations qui salissent la route avec les peaux de banane, plastiques etc. Il faut le dire avec force. Il faut vraiment un changement de comportement pour rendre notre environnement salubre. Les agents d’Hysacam ne peuvent pas le faire tous seuls. Chacun doit jouer sa partition », regrette Albert Kenne. Et de renchérir : « Regardez le trottoir. C’est triste. La mairie doit aménager des coins ici à Olembé et y installer des bacs à ordures ; surtout au niveau des entrées du stade Paul Biya. Ce n’est pas normal. Je suis passé par là encore ce matin. Ce n’est pas beau de voir autant de déchets à côté d’un tel joyau ».
Author: Solière Champlain Paka
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