
Depuis trois mois, les populations des villages Nkol Efoulan, Akom Bikak et Eto 1 du département de la Vallée du Ntem dans la région du Sud sont sous la menace des éléphants. Plusieurs hectares de plantations et exploitations agricoles ont été dévastées par ces pachydermes, semant panique et désarroi au sein des populations.
C’est le cas dans le village Nkol Efoulan où ces animaux saccagent tout sur leur passage. Le cri de détresse des populations relayé ici par Justin Enam Ntem, chef du village de Nkol Efoulan, « depuis trois mois, Nkol Efoulan se trouve dans une situation alarmante à cause de ces pachydermes qui ont trouvé refuge dans nos plantations et exploitations agricoles. Les éléphants se trouvent à moins de 500 m des maisons d’habitations », s’inquiète sa majesté Justin Enam Ntem. L’autorité traditionnelle en est une victime. « Moi qui vous parle, j’ai jusqu’à sept hectares de bananier plantains dévastés par ces éléphants. Même situation dans les plantations et exploitations agricoles de mes populations », se lamente-t-il. Le chef traditionnel de troisième degré de Nkol Efoulan dit par conséquent, craindre le risque d’une famine qui pourra frapper la contrée, car les populations n’arrivant plus à se ravitailler en vivres frais dans leurs exploitations agricoles.
Autre crainte exprimée par l’autorité traditionnelle, l’éducation des enfants qui risque d’être hypothéquée l’année prochaine faute de moyens car les plantations et exploitations agricoles des populations ayant été dévastées par ces éléphants. Or, c’est dans ces plantations et exploitations agricoles que les populations rurales tirent l’essentiel de leurs revenus pour financer l’éducation de leurs enfants. D’où la main tendue aux pouvoirs publics. Sa majesté Justin Enam Ntem, chef du village Nkol Efoulan appelle ainsi le gouvernement de la République à l’aide. Une équipe de la délégation départementale du ministère des Forêts et de la Faune s’est rendue sur le terrain pour faire un état des lieux de la situation.