la rédaction
« Pourquoi tant de haine » ?
Mesdames et messieurs les juges. Je vous dis merci et je dis merci à Dieu qui m’a permis de vivre de bout en bout cette procédure judiciaire. Cette occasion nous a permis de bien se regarder dans les yeux et de comprendre beaucoup de choses. Je ne vous cible pas de manière personnelle car je suis bien placé pour comprendre la réalité que vous vivez au quotidien dans le cadre de vos fonctions. Mais je m’interroge lorsque les grands magistrats que vous êtes préfèrent mettre de côté les déclarations faites par moi dans la lecture de la décision pour ne choisir que celles qui semblent motiver vos décisions. Je ne sais pas si c’est une omission ou si vous avez l’intention de mentir devant le tribunal ou tronquer la vérité pour montrer que je suis un détourneur des fonds publics ? Abah Abah que je suis est un homme qui est déjà entré dans l’histoire dans notre pays pour avoir conduit plusieurs réformes, parmi lesquelles l’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative pays pauvres et très endettés (PPTE). J’espère que vous aurez également la possibilité d’entrer dans l’histoire à travers les décisions judiciaires que vous rendez. Vous me faites pitié, mais rassurez-vous je n’ai ni rancœur, ni rancune ni désir de vengeance. Je vous rappelle qu’en tant qu’ancien ministre de l’Economie et des Finances entre 2004 et 2008, j’avais la responsabilité de sécuriser les recettes du pays qui étaient estimées à des centaines de milliards Fcfa. Comment peut-on justifier qu’étant à ce niveau de responsabilité je puisse me retrouver à distraire 600 millions Fcfa en complicité avec Amadou Vamoulké ? Lorsque vous rendez une telle décision me concernant rassurez-vous que c’est l’image de notre justice qui paie un lourd tribut.
