L’on n’avait pas encore fini de s’étonner des annonces successives en moins de deux semaines faites par Stéphanie Mogoung Fotso et Christelle Nana Tchoudjang, la capitaine des Lionnes Indomptables du volleyball, que voilà, une autre annonce retentissante.
Je pense que cela va paraitre bizarre. Mais, c’est une décision prise après une longue période de réflexion. Après près de dix années en sélection et avec plusieurs titres collectifs et distinctions individuelles, dix années de hauts et de bas, de joie et de pleurs, je pense que le moment est arrivé pour moi de me retirer de la scène internationale », annonce Laetitia Cresence Moma Bassoko, la pointue de la sélection nationale de volleyball dames du Cameroun, triple championne d’Afrique et meilleure joueuse à l’issue de la dernière Can au Rwanda.
L’on s’est interrogé sur les raisons d’une telle décision, pour une joueuse âgée de 29 ans seulement. « Je commence à être physiquement atteinte par les années de compétitions à répétition. Le besoin de me reposer commence à se faire ressentir avec le poids des saisons et surtout le poste auquel j’évolue qui est très éprouvant physiquement », explique la sociétaire de GS Caltex Séoul, en Corée du Sud. Une décision difficile à prendre, selon la joueuse. Mais, il lui a fallu la prendre malgré quelques regrets. « Avec quelques regrets sur le plan collectif car, j’ai le sentiment que nous aurions pu encore réaliser de très grandes choses, avec un peu plus de sagesse et de maturité. Mais, qu’à cela ne tienne, je suis très fière (à grand trait, ndlr) de ce que nous avons accompli au niveau Africain et International », se réjouit-elle.
Laetitia Cresence Moma Bassoko n’a pas oublié que ces moments forts vécus à l’équipe nationale, ont été le fruit du soutien de sa famille de ses proches, en leur exprimant toute sa gratitude d’avoir cru en elle pour qu’elle devienne la personne qu’elle est aujourd’hui. Et surtout au peuple camerounais qui a cru en elle. « Je dis un grand merci aux encadreurs, staff technique et médical pour le travail incroyable qu’ils font ; Un bravo et un merci particulier à mes coéquipières. Tout ce qu’on a vécu et fait a été possible grâce à vous toutes. Merci à la Fédération Camerounaise de volley-ball, au Ministère des sports, au Comité national olympique », souligne-t-elle. La championne ne doute pas de la relève qui, à ses yeux, semble assurée.
J’ai eu le plaisir de voir une nouvelle génération prometteuse. Je ne m’inquiète pas pour vous. Continuez de travailler dur ; je sais que vous saurez faire flotter le drapeau du 237. Si besoin, je suis disponible ; je suis de tout cœur avec vous », déclare-t-elle.
Cette décision a été transmise en premier à la Fédération camerounaise de volleyball, qui a réagi le 18 février 2022. « J’ai reçu votre correspondance annonçant votre retraite internationale. Y faisant suite, je saisis cette occasion, au nom de la fédération camerounaise de volleyball, et en mon nom propre, pour vous remercier des loyaux services effectués au sein de l’équipe nationale féminine de volleyball du Cameroun ces 10 dernières années. Puisse l’avenir vous réserver des conditions d’épanouissement favorables dans vos nouveaux challenges », a écrit et signé Serge Abouem à Boull, le président de la Fécavolley, avec copie au ministère des Sports. La retraite internationale est une bonne chose pour des athlètes à un moment de la vie sportive. Mais, ces retraites internationales prises en cascade par des piliers de la sélection nationale de volleyball dames ne traduit-elle pas un malaise ? Après Fawziya Abdoulkarim, Stéphanie Fotso Mogoung, Christelle Nana Tchoudjang et Laetitia Cressence Moma Bassoko, est-ce la fin de la saignée ? A qui le tour ? On attend de voir.