Le ministre de l’Economie, du Plan et de l’aménagement du territoire, en personne a pris la tête des opérations. Au volant de sa voiture, il a embarqué à son bord le gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edii et Remy Rioux le directeur général de l’Agence française pour le développement. Ce dernier a fait le voyage du Cameroun pour l’occasion. En bon connaisseur de la ville de Garoua, Alamine Oussmane Mey, a entraîné sa longue suite dans des réalisations financées par l’Afd. La première escale a été à l’usine d’égrenage de la Sodecoton au quartier Djamnoutou. Guidés par le directeur général de la Sodecoton, Mohamadou Bayero, le Minepad et sa suite ont arboré casques de sécurité et chasuble pour tout voir. Mohamadou Abdoulaye leur a expliqué dans le moindre détail comment est égrène, puis mis en balle le coton. Satisfait, le Minepat, s’est ensuite au bord de la Benoue, à l’entrée de la ville. Là, des boutiques en construction, en matériaux définitifs ont remplacé les vieux étals et enclos de planches et vieilles tôles. Le ministre pense que, le commerce du poisson et des petits ruminants, va prendre un tour moderne et prospère par cette autre réalisation financée par l’Afd. Le cortège que Alamine Oussmane M., ouvrait au volant de son 4×4, s’est ensuite faufile dans les ruelles du quartier Basheore. Là, le ministre s’est arrêté dans un bar à lait. Espace laitier. Une réalisation du Programme d’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), avait des atours à montrer. Le Minepad et sa suite ont dégusté du lait produit localement et conditionné avec des exigences de la dernière modernité. Le cortège s’est ébranlé ensuite pour la périphérie de la ville. A l’Ecole des techniciens d’agriculture. L’Afd y a financé pour 40 millions de Fcfa un laboratoire hydraulique. C’est l’escale où le ministre s’est le plus attardé.
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Il voulait tout savoir, comprendre le moindre détail. Helaine Mai Awe Tcheombe, est ingénieur principal des travaux du génie rural. Elle est la responsable du laboratoire. « Nous avons mis en place un atelier pédagogique, dans cet atelier, nous avons le laboratoire hydraulique il est question d’y faire des travaux pratiques. Nous y avons conservé certains matériels de mesure. Une station Total, pour les travaux de topographie. Des jeux de tamis pour l’analyse granulométrique. Le principal dispositif est un banc hydraulique qui perte aux 291 apprenants de mieux comprendre l’écoulement d’un fluide dans une conduite à savoir le calcul des débits. Nous avons un bassin pour le stockage d’eau, une mare artificielle. Le but est de montrer aux apprenants l’irrigation gravitaire, d’utiliser une pente naturelle du terrain pour transporter de l’eau. Nous avons trois types de système gravitaire. Nous avons aussi l’irrigation goutte à goutte et par aspersion « explique-t-elle. Conquis par les démonstrations, le ministre y voit déjà des opportunités pour les cultures d’oignon et de riz. Une perspective qui n’a cessé de le réjouir. La question de la gestion de l’eau était aussi centrale dans les allocutions qui ont succédé à la signature des conventions. Dans la salle de l’hôtel Ribadou, on a parlé gros sous. 33,42 milliards de Fcfa ont été mis sur la table. La première convention va principalement servir à construire l’usine d’égrenage de Godola vers Maroua. Une partie des 20 milliards de Fcfa, va aider à la mise à niveau de sept des neuf usines de la Sodecoton. 6,5, don de l’Union européenne doivent servir à construire cinq centrales solaires. Outre la modernisation de la Sodecoton, le programme « Cameroun septentrional vert et résilient » et le Projet d’appui au développement des filières agricoles, vont aussi bénéficier de ces 33,42 milliards de Fcfa.