Route Ntui – Mankim

La Bad a fixé des conditions

Dans sa lettre désignant China Rail Way 20 comme adjudicataire du marché, le principal bailleur de fonds a émis quelques exigences, relayées par le ministère des Travaux publics.
route Yoko

A quelle entreprise sera confié le marché de la route Ntui – Mankim ? Difficile aujourd’hui de répondre avec précision à cette question. Le 5 juillet dernier, le directeur général de la Banque africaine de développement (Bad), le principal bailleur du projet, a adressé une lettre au ministre des Travaux publics. Dans celle-ci, il écrit : «A l’issue de notre examen dudit dossier, nous voudrions porter à votre attention que la Banque donne un avis favorable à votre proposition d’attribuer les marchés des lots 2A et lot 2B à l’entreprise China Rail Way 20 aux montants respectifs de 29 710 760 098 Fcfa HT et 20 121 806 822 Fcfa HT ».

Le lot 2 A consiste en la reprise des travaux d’aménagement de la route Ntui – Ndjole (60 km y compris 73 km de routes communautaires), tandis que le lot 2 B est la reprise des travaux d’aménagement de la route Ndjole – Mankim (36,7km). Si la lettre de non-objection de la Bad désigne China Rail Way 20 comme adjudicataire du marché, elle pose toutefois un certain nombre de conditions préalables : la disponibilité du personnel clé et du matériel prioritaire ; la mobilisation dans les délais requis par le dossier d’appel d’offres des équipements pour les travaux de terrassement.

Des conditions que le ministère des Travaux publics (Mintp) a relayées à l’entreprise. Le 9 juillet en effet, le directeur général de China Rail Way 20 a été reçu en audience par le ministre des Travaux publics. Ce dernier lui a également adressé une lettre le même jour. Dans celle-ci, il demande le Cv du nouveau directeur de projet pour le lot 2A et le Cv du nouvel expert environnemental pour le lot 2B, tout comme la preuve de la possession des équipements requis et la présence effective des équipements requis aux endroits indiqués. Enfin, le ministre des Travaux publics  s’enquiert des dispositions prises pour la mobilisation du matériel prioritaire de terrassement, comme le demandait déjà la Bad, dans un délai suffisamment court sur le site des travaux.

Précision importante comprise dans la correspondance du Mintp, la transmission de documents non satisfaisants pourrait entraîner la disqualification de l’entreprise sur ce marché. De même, en cas de satisfaction aux différentes exigences une décision d’attribution lui sera attribuée. Tout n’est donc pas encore joué et l’on peut se demander pourquoi la Bad n’a pas simplement choisi l’entreprise China Rail Way 20 et a voulu s’entourer de précautions.

D’après nos sources, les informations données par l’entreprise concernant ses équipements sont quelque peu inquiétantes. Il est à préciser que bien qu’étant le meilleur disant sur le marché en question, China Rail Way 20 n’a encore effectué aucun ouvrage au Cameroun. D’où les exigences formulées également par le Mintp quant à la présence des équipements aux endroits indiqués par l’entreprise.

On imagine surtout que ni la Bad, ni le MIntp ne veulent se retrouver dans une situation déjà vécue sur le même projet. En rappel, la route Ntui – Mankim est l’un des tronçons du projet Batchenga – Ntui – Yoko – Lena – Tibati. Les travaux sur cette partie de la route avaient initialement été confiés à l’entreprise portugaise Elevo. Mais du fait des retards dans l’avancement des travaux, le contrat a été résilié le 4 octobre 2019.

Jules Romuald Nkonlak

Author: Jules Romuald Nkonlak

Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.

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Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.


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    Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.