.
La ville de Bertoua est depuis quelques temps prise en otage par ces voleurs épisodiques de motos. Comme des maraudeurs qui cherchent à faire fortune, ces bandits d’un autre genre investissent la cité ensoleillée à la faveur d’un concours de calendrier. Les rentrées scolaires, fêtes et pluies fortes sont les meilleurs événements repérés comme tel est le cas en ce moment avec le retour des grandes pluies. La dernière avec Polycarpe Ottou en fonction au service régional des impôts qui est resté interdit quand les malfrats ont réussi l’exploit de soustraire sa moto dans l’enceinte du Palais de justice de Bertoua. A Mandjou, localité située à une dizaine de kilomètres de Bertoua. En une semaine, les malfrats ont réussi l’exploit de soustraire quatre motos. Dans les environs de la capitale régionale de l’Est, il ne passe plus une journée sans qu’un cas de vol. Au commissariat du 3ème arrondissement les cas de vols de motos font légion et créent une panique au sein de la famille des conducteurs : « on vole les motos tous les jours, de jour comme de nuit et dans toute la ville et on ne sait plus à quel niveau nous sommes en sécurité », martèle Adamou Ibrahim Moto taximan.
Et à son confrère Djouldé d’ajouter : « Par le passé, on connaissait des endroits dangereux où on ne pouvait s’aventurier de peur de voir arracher son engin. Aujourd’hui on est exposé aux bandits partout dans la ville, certaines mauvaises langues affirment qu’ils endorment les propriétaires de moto. Pour mon cas, les malfrats avaient soustrait à ma moto alors que je négociais le prix du trajet avec un client à moins de six mètres de ma moto et c’est quand le son que faisait le moteur s ‘éloigner que je me suis rendu compte que mon engin avait disparu. » « De moins en moins, les gens achètent les motos et cela se ressent dans nos recettes. On a peur du vol que les bandits font sur les motos neuves », affirme Bertelot Ngandji vendeur de moto chez un concessionnaire à Bertoua. Au commissariat central de Bertoua, l’on est décidé de traquer les voleurs jusqu’à leur dernier retranchement, nous allons avec la dernière diligence combattre le phénomène de vol de moto nous avait confié le commissaire central de la ville de Bertoua en son temps. « Au syndicat des mototaximen, l’immatriculation de tout engin à deux roues peut être un moyen de dissuader et cela peut nous aider dans nos recherches en cas de vol d’engin dans la ville », soutient le président régional du syndical des mototaxis.