Imprimeurs et papetiers cherchent des solutions

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Les acteurs de ces deux corps de métiers de l’imprimerie ont échangé à Yaoundé hier, 10 octobre sur la problématique de la qualité des papiers vendus sur le marché local, notamment le problème de grammage et de conditionnement non respecté.

 

Le grammage inscrit sur les paquets de papiers n’est pas toujours celui du contenu. Il peut arriver qu’un paquet sur lequel est noté 150 grammes ne contienne en réalité que du 130 grammes. Par ailleurs, on a des paquets de 500 feuilles et au contrôle on en a que 456. Ce qui suscite le gourou des imprimeurs. Ceux-ci dénoncent également le problème de crédit fournisseur. Ils demandent des délais plus conséquents aux papetiers soit un crédit de 30 à 60 jours. Des incompréhensions qui mettent à mal les relations entre imprimeurs et papetiers. «Nous venons vers les papetiers parce que nous sommes un même corps de métier. Il y a un groupement qui rassemble les imprimeurs, si vous avez un partenaire qui est défaillant, vous pouvez venir pour qu’ensemble nous trouvions une solution. Nous les imprimeurs faisons ce travail par amour et par passion. Nous ne voulons pas que certains individus ternissent cette image », s’est plaint Galilée Chekem, un imprimeur. Au Pdg de Ralph Paper House de justifier : « Je suis d’avis que le conditionnement peut être un problème. Nous avons l’obligation de vous apporter ce que nous avons de mieux. Ce que nous savons faire pour que votre métier ne souffre pas toujours. En ce qui concerne le conditionnement, ce n’est pas les hommes qui comptent, mais, des machines et ces machines ont un taux d’erreurs assez faible. Sur trois ou deux rames, il peut avoir 10 de moins ou on peut avoir 10 de plus. Nous faisons énormément d’efforts pour que ces machines soient bien conditionnées. C’est dans les lots qu’il y a les problèmes mais, nous faisons de notre mieux pour que vous ayez la qualité ».

Pour trouver des solutions à ces diverses réclamations, une rencontre entre ces deux corps de métier s’est tenue à Yaoundé hier, 10 octobre 2023. Les échanges ont porté sur le conditionnement, le grammage et le crédit du papier. Une première selon le nouveau président du Groupement interprofessionnel des Imprimeurs et Arts Polygraphiques (Gipiap). « C’est incroyable ! C’est la première fois depuis 1949 que, des imprimeurs et papetiers se retrouvent pour résoudre les problèmes qui leur concernent. C’est vraiment magnifique. Il faudrait bien que cette relation puisse durer. Le fait de se retrouver aujourd’hui c’est vraiment un grand pas. Cette rencontre va permettre de donner une nouvelle tournure non seulement à l’économie camerounaise, mais à la production des supports globalement. Je pense qu’ensemble on va faire des choses incroyables », s’est réjoui d’entrée Robert Nkouamou.

 

Des résolutions

 

Dans l’optique de donner une valeur ajoutée à l’économie de l’imprimerie au Cameroun, les imprimeurs et vendeurs de papiers ont formulé des résolutions qui d’après le président du Gipiap prendront effet dès le 01 novembre prochain. « La première résolution est que les papetiers nous assurent du contrôle de grammage et du conditionnement à leur niveau ; pour permettre qu’il n’y ait pas de rejet de travail. Nous savons comment de fois les travaux ont été rejetés parce que le papier ne correspondait pas à ce que le client a demandé », indique Robert Nkouamou. La proposition de l’ouverture d’une caisse de garantie a été faite à hauteur de 50 millions. Celle-ci permettra de payer les factures des imprimeurs en cas de défaillance. Ce dernier pourra restituer l’argent plus tard. L’harmonisation des choix du papier est une des résolutions. Les imprimeurs pourront désormais prendre tous les modèles de papiers pour passer les commandes de façon plus sûre.

Cecile Ambatinda


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