Grève des enseignants : le primaire s’en mêle

Les instituteurs ont rejoint leurs collègues du secondaire hier 14 mars 2022 à travers l’opération Trop c’est trop (Tct).
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Le ministre de l’Education de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa s’est réjoui le 10 mars dernier du patriotisme des enseignants de l’enseignement primaire. Une sortie qui a suscité le courroux des instituteurs. « Depuis que le Minedub a déclaré que son département ministériel n’avait pas de problème, alors les instituteurs se sont réveillés. Ils veulent prouver au ministre que ses propos étaient malveillants », confie Charles René Koung, le président du Syndicat national des instituteurs contractuels et maîtres des parents(Snicomp). Daniel Waye, instituteur à l’Ecole d’application de Zokok de Maroua corrobore ces propos : « la sortie de notre ministre de tutelle nous a révoltés. La grève qui était isolée depuis plusieurs semaines s’est embrasée ce jour (hier lundi 14 mars ndlr) ».
Dans plusieurs écoles publiques à travers le pays, les instituteurs ont observé le mot d’ordre de grève lancé par le Snicomp. « A l’école d’application de Zokok, ce lundi, tous les enseignants se sont installés sur des bancs dans la cour tandis que les élèves étaient dans les salles classe. Nous avons discuté entre nous jusqu’à la sortie. Un émissaire de la délégation régionale de l’Education de base s’est rendu à l’établissement mais il n’est pas venu vers nous », renseigne Daniel Waye. A l’Ecole publique Camp Bové à Yaoundé, lieu d’enseignement du président du Snicomp, la grève a également été effective. Les vidéos montrent également des instituteurs regroupés à l’école publique de Mvog Betsi, Centre administratif de Yaoundé, à Monatélé, à l’Ecole d’application d’Akwa à Douala.
Une dette de 150 milliards
Les instituteurs estiment que Trop c’est trop. Un préavis de grève a été déposé auprès du ministre en charge de l’Education de base par le Snicomp le 03 février 2022. Dans le document, les instituteurs revendiquent entre autres le paiement automatique de leurs avancements, le paiement des allocations familiales, des primes de sujétion, de arriérés de vacation au Cep ; Le président du Snicomp fait savoir que le montant de la dette se chiffre à plus d’une centaine de milliards. Les solutions trouvées jusqu’ici ne concernent que le Minesec. Les 181 milliards dont on parle ne concernent que les professeurs. La dette du Minedub s’élève à plus de 150 milliards. Les instituteurs se sentent lésés », explique Charles René Koung.
Comme sortie de crise, le Snicomp propose 20 solutions à court et moyen termes. On peut citer le recensement, l’immatriculation et la prise en charge des nouvelles recrues avec paiement de leurs différents rappels dans un délai d’un mois, l’apurement des arriérés d’avancements, des arriérés de vacations au Cep, le lancement du processus d’intégration, la prise en compte des années précaires des ex-instituteurs vacataires à travers un décret, la tenue du forum national de l’Education.
Les instituteurs rassurent de la poursuite de la grève ce jour.
Cécile Ambatinda

Claude Tadjon

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