Elles sont une dizaine à avoir pris part à un bootcamp de trois jours à Yaoundé dans le cadre des prochaines échéances.
Les femmes ne veulent plus jouer les seconds rôles en politique. Elles sont déterminées à s’asseoir où se prennent désormais les décisions pour l’avenir du Cameroun. Au parlement tout comme dans les mairies, elles sont de plus en plus nombreuses ces 10 dernières années. A la veille des prochaines échéances électorales, elles sont déjà d’attaque à l’effet de s’imprégner des différentes approches. Dans le cadre du programme Women in power initiatives (Wpi) organisé par Onu femmes en partenariat avec Servitas Cameroun, une quinzaine de femmes ont pris part à un bootcamp de trois jours sur la participation politique et le leadership.
Une formation autour des questions actuelles à l’instar de : la préparation au montage et dossiers de candidature, le fichier électoral et les conditions d’éligibilité avec Elections Cameroon. « Elecam a signé un partenariat avec Onu femmes. Un partenariat par lequel nous devons accompagner les femmes dans la maîtrise du processus électoral. Elecam était dans l’obligation d’assister à la présente formation. Ce qui nous a permis de former des femmes sur plusieurs thématiques. Les femmes regardent Elecam comme une administration sérieuse », s’est réjoui le représentant du dg, Hervé Pascal Bokamba. Sauf que dans une arène politique largement dominée par des hommes, la gent politique veut une attention politique au regard des difficultés auxquelles elle fait face.
En dépit de l’approche genre exigée dans la constitution des listes, des femmes veulent plus de considération lors des prochaines échéances électorales notamment les législatives et les municipales. « Nous avons souhaité que les listes indépendantes des femmes soient validées pour que lors des prochaines élections municipales, nous puissions avoir des femmes à la base. La pauvreté a le visage de la femme et nous pensons qu’il est temps d’enlever, surtout pour les élections législatives, la caution d’un million. Nous souhaitons un accompagnement spécifique pour les femmes de parti politique », a souhaité Chantal Kambiwa, la présidente de Servitas Cameroun. Sauf que sur le terrain, les présidentes de partis politiques sont dans le dur. C’est le cas de Tchapmi Salomène, présidente du Mouvement pour la réconciliation nationale (Mrn), une transfuge du Mrc. « Peu de femmes acceptent de faire de la politique. Nous sommes menacées. Nous avons besoin de soutien sécuritaire voire même financiers ». Martine Danielle Essono, présidente du Mouvement populaire pour l’émergence du Cameroun (Mpec), reste positive quant à la place des femmes en politique. « Nous faisons toujours face à ces hommes qui utilisent la ruse pour nous décourager. Mais, nous transformons les attaques, les intimidations et les menaces en énergie. Le peuple porte beaucoup d’espoir en la femme ».
A quelques mois des élections municipales et législatives, les femmes fourbissent déjà leurs armes pour descendre dans l’arène.
Author: Solière Champlain Paka
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