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Les détentions et arrestations arbitraires et des cas d’atteinte à la vie parmi les abus observés au cours de l’année écoulée.
L’année 2023 a davantage été marquée par une recrudescence des violations des droits humains au Cameroun. L’on dénombre au moins 1943 cas de violences et de violations des droits humains toutes catégories confondues contre 1457 cas enregistrés pour l’année 2022, soit une différence d’au moins 486 cas de violences.
Des chiffres qui témoignent à suffisance d’un environnement violent et difficile pour le respect des droits humains. C’est ce qui ressort d’un rapport sur la situation des droits de l’homme présenté ce 7 mars 2024 à Yaoundé par une Coalition d’organisation de la société civile coordonnée par l’Ong Un Monde Avenir. Le rapport rendu public fait état de 598 cas de meurtre dont 403 dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, 169 dans l’Extrême-Nord et 26 dans les autres régions. Parmi ces meurtres, on note 335 civils et au moins 134 forces de défense et de sécurité et 95 des groupes armés non étatiques et 35 Boko Haram. Le rapport fait état de 209 personnes enlevées dont 161 dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest ; 911 cas de détention arbitraires ont été enregistrés, dont 869 dans les régions anglophones en crise et 42 dans les autres régions. Le contexte socio-politique marqué par une crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, ainsi que la crise sécuritaire dans l’Extrême-Nord justifie selon les organisations de la société civile La situation de dégradation des droits de l’homme au Cameroun.
A cela s’ajoute le contexte politique marqué par la répression systématique des autorités gouvernementales, des manifestations des partis politiques de l’opposition, sans oublier plus de 60 cas de féminicides observés. Pour l’année 2023, les organisations de la société civile déplorent les cas d’assassinats des leaders d’opinion à l’instar de Martinez Zogo, chef de chaîne de la radio Amplitude Fm et Jean ola bébé. Si une enquête judiciaire a été ouverte sur le cas de Martinez Zogo, il reste à déplorer que certains cas d’atteinte au droit de la vie restent impunis, d’où la persistance des cas de violation des droits de l’homme au Cameroun. L’équipe de rédaction du rapport sur la situation des droits humains coordonnée par l’Ong Un Monde Avenir est constituée des acteurs de la société civile organisée autour de plusieurs pôles : une équipe de collecte des informations constituée des animateurs terrain, d’un réseau de journaliste dans les dix régions.