Scamming, phishing… sont autant de maux qui mettent à mal le cyberespace au Cameroun. Avec le développement des technologies de l’information et de la communication (Tic), les internautes ne sont pas à l’abri des dangers en surfant en ligne ; ce qui entraîne d’énormes pertes. Des usurpations de comptes et le changement d’apparence des sites des administrations publiques se font de manière frauduleuse.
Le gouvernement camerounais est déterminé à contrer ces fléaux et mettre en quarantaine des hackers de plus en plus performants. Le ministre des Postes et des télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, était devant la Commission des Affaires étrangères vendredi dernier. Il était question pour le membre du gouvernement de défendre le projet de loi qui autorise le Président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à la convention de Budapest sur la cybercriminalité, adoptée le 23 novembre 2001 à Budapest (Hongrie). Engagé dans le développement de l’économie numérique, le Cameroun doit moderniser son espace et le rende attractif en mettant en œuvre des outils de sécurités fiables. « Les fléaux liés aux cybercriminalités sont transfrontalier. Cette convention permet au Cameroun de renforcer sa coopération internationale. Elle va nous permettre de mettre à niveau notre loi sur la cybercriminalité et de définir davantage les actes de cybercriminalité pour les identifier afin que les juges soient mieux outillés pour les sanctions », a expliqué le ministre après les travaux. Avec ce nouvel outil, le Cameroun compte monter en puissance et être en phase avec la communauté internationale pour un renforcement de la coopération dans la lutte contre la cybercriminalité.
Elle est ouverte aux Etats non Européens. C’est le seul instrument juridique international ayant force contraignante. Cette convention est entrée en vigueur le 1er juillet 2004. Il est conçu pour lutter expressément contre la cybercriminalité. A date, cette convention compte 67 signataires parmi lesquels 11 pays africain.