Complexe sportif d'Olembé

Comprendre l’arrangement entre le Cameroun et Magil pour la reprise des travaux

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Un communiqué de presse signé depuis Montreal, le 03 octobre 2023 annonce la signature d’un protocole d’accord mettant fin à l’arbitrage entre les parties et la reprise des travaux de construction du complexe sportif d’Olembé dès la semaine prochaine.

 

C’est désormais la paix des braves entre l’Etat du Cameroun et Magil Construction, si l’on s’en tient au communiqué publié hier, 3 octobre 2023 par l’entreprise canadienne. « Magil et l’Etat du Cameroun annoncent qu’un protocole d’accord a été signé entre les parties, ouvrant la voie à la reprise des travaux du Complexe sportif d’Olembe. Cet accord intervient suite à la décision commune des parties de mettre un terme à l’arbitrage initiée le 23 mars 2023 », lit-on à l’entame de ce communiqué signé d’Elodie Filopon, le point focal presse de Magil. « Si ce document était signé du maître d’ouvrage qui est le ministre des Sports, nous pouvions l’authentifier. Néanmoins, les termes sont vrais et je peux confirmer tout ce qui y est écrit », a indiqué un responsable du ministère des Sports, que nous avons pu joindre au téléphone.

Et du coup, Magil annonce la reprise des travaux du complexe sportif d’Olembe pour la levée des réserves techniques et la réalisation des infrastructures connexes. « Magil a ainsi présenté un planning de redémarrage des activités sur le projet, témoignant de l’engagement continu de l’entreprise envers l’achèvement du Complexe sportif d’Olembe. Cet engagement s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route qui permettra aux travaux résiduels du stade principal et de construction des infrastructures annexes d’être bouclés dans un délai relativement court (…) Il s’agira de procéder dès la semaine prochaine à la reprise des opérations de levée des réserves, la remobilisation du personnel et du matériel nécessaire à la poursuite et l’achèvement des travaux », promet Magil.

L’on sait que suite à un contentieux avec le maître d’ouvrage, ici le ministère des Sports ou alors l’Etat du Cameroun, relatif à l’exécution des travaux du Complexe sportif d’Olembe, Magil avait saisi dans une procédure d’arbitrage, la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale. Laquelle avait rendu une ordonnance en faveur du recourant demandant au Cameroun de mettre des sommes à la disposition de l’entreprise canadienne. Ce qui n’était pas du goût du Cameroun qui a engagé une équipe de juristes et d’avocats pour défendre sa cause et surtout de contester pour faire casser cette ordonnance. Et comment en est-on arriver à l’arrangement amiable assorti d’un protocole d’accord entre les parties ?

« Après plusieurs séances de travail au Secrétariat général de la Présidence de la République du Cameroun et grâce à la collaboration active de la Task Force dédiée, un procès-verbal de conciliation a été établi le 08 août 2023. Cet effort conjoint a conduit à la signature le 08 septembre 2023, d’un protocole d’accord transactionnel », nous renseigne le communiqué de Magil. Selon nos informations, ce protocole d’accord transactionnel a été signé d’une part, par Pr Narcisse Mouelle Kombi, représentant l’Etat du Cameroun et Franck Mathière, le vice-président en charge des opérations internationales de Magil. Il Task Force est entrée en jeu pour opter pour la théorie « mieux vaut un mauvais arrangement qu’un bon procès », pour faire avancer le chantier en arrêt depuis des lustres au détriment du Cameroun.

La force de la Task Force

Notons que la Task force un Groupe de Travail Spécial, mis en place par Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre d’Etat Secrétaire général à la présidence de la République (SGPR) pour pallier aux différents retards observés après l’attribution de la Can 2019 au Cameroun en 2014. Elle est présidée par le Conseiller Technique Moger Ayem, qui s’occupe des infrastructures à la présidence de la République. Cette Task Force était constitué des représentants du Secrétariat Général de la PRC et des administrations sectorielles (MINFI, MINEPAT, MINMAP, MINTP, MINHDU, etc.) impliquées dans la mise en œuvre du portefeuille des projets Can.

Selon nos informations, la Task Force a réduit considérablement les coûts financiers des projets en raccourcissant les délais de traitement des offres, par ses méthodes de travail. Le SGPR avait choisi de consacrer tous les fonds reçus à l’investissement et rien au fonctionnement. Ainsi, la totalité des 140 milliards de FCfa mis à disposition par le chef de l’Etat et les budgets subséquents dédiés à la préparation de la Can ont été affectés à la construction des infrastructures ; ce qui a permis de faire des économies substantielles et d’écarter les risques de malversation. Les frais de fonctionnement de la Task Force Can (missions uniquement) ont été entièrement supportés par le budget normal du Secrétariat général de la présidence de la République. En sa qualité de superviseur de la Task Force, Ferdinand Ngoh Ngoh était l’ordonnateur des dépenses de la Can, sur la base des décomptes produits par les entreprises et approuvés par les maîtres d’ouvrages. Le dispositif mis en place était tel qu’aucun franc Cfa dédié à la Can n’est rentré dans les comptes du Secrétariat général de la présidence de la République et ne pouvait donc pas être distrait par les membres de la Task Force. Elle est à nouveau entrée en jeu dans le contentieux opposant Magil Construction à l’Etat du Cameroun. En espérant bien que Magil reprennent véritablement les travaux pour un achèvement sans histoires de ce Complexe sportif d’Olembe, que d’aucuns ont très vite assimilé au site de Mfandena où le stade Ahmadou Ahidjo a été construit pour la Can 1972 et après plus rien et que les espaces ont été occupés par des constructions.

Achille Chountsa

Author: Achille Chountsa

Passionné de sports et du travail bien fait

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