La voie ferrée, elle se présentera ainsi :
– un chemin de fer à double voie ;
– un rail pour le déchargement des wagons ;
– un chantier de ravitaillement et d’entretien des voies dans le terminal ;
– une gare de triage principale avec des installations d’exploitation et de maintenance ;
– 510 km de ligne principale et 6 embranchements de passage ;
– un système de contrôle et de signalisation des trains ;
– un système de communication ;
– une route d’accès ferroviaire ;
– une infrastructure d’exploitation et de maintenance ;
En sus de ces éléments, il sera adjoint une infrastructure temporaire spécialement dédiée à la construction des actifs constituée de 06 camps de construction et de plusieurs puits d’emprunt et carrières.
Quant au terminal minéralier
Les travaux qui s’étendent sur plus de 400 hectares de superficie terrestre et environ 500 hectares dans le domaine maritime, et comprendront :
– un poste d’amarrage principal et une plate-forme de chargement pour l’amarrage et le chargement de vraquiers de la taille Panamax d’une capacité moyenne de 170 000 tonnes de Terminal Mineralier en lourd (DWT) à Capesize d’une capacité moyenne de 1000 000 tonnes DWT ;
– un canal dragué et un bassin de manœuvre suffisamment grands pour permettre l’accostage et le chargement d’un navire Capesize adapté à une profondeur de dragage du canal de décharge pouvant atteindre de 30 m CD élimination en mer des déblais de dragage ;
– une jetée à chevalets de l’installation de déchargement des matériaux (MOF) à la plate-forme de chargement ;
– un Terminal Mineralier MOF avec protection brise-lames et un bassin dragué, y compris les servitudes de convoyeur et de route ;
– des équipements d’accostage et d’amarrage, tant pour le poste d’amarrage principal que pour les quais du MOF aides à la navigation.
Si nécessaire à l’avenir, la largeur et la profondeur du canal principal pourront être augmentées pour permettre l’amarrage d’un minéralier de taille Chinamax, d’une capacité moyenne de 300 000 DWT. La profondeur de dragage de la zone de chargement conviendra aux navires Chinamax. En plus de cela, les structures d’accostage et de chargement sont conçues pour pouvoir accueillir un deuxième convoyeur qui traverserait la plate-forme vers une deuxième, future plate-forme avec une deuxième couchette.
Réactions
« Nous n’avons plus le droit d’échouer »
Pierre Oba, ministre des Industries minières et de la Géologie du Congo
J’ai du mal à cacher la satisfaction qui m’anime, au moment où nous venons d’assister à cette cérémonie grandiose, qui marque une étape décisive, donc la fin d’un processus qui a commencé depuis huit mois. Mais qui en réalité a constitué un énorme et vaste travail. Et c’est le lieu de dire toute mon admiration à mon frère, le ministre des Transports et à l’autre frère, le ministre des Mines ; à tous les experts et notamment aux représentants de nos partenaires qui ont vraiment mouillé le maillot pour accomplir ce pas de géant et atteindre les résultats, qui nous ont permis de nous retrouver aujourd’hui. C’est une étape très importante qui nous engage dans la dernière ligne droite du processus, qui va aboutir à la réalisation de ce méga projet, intégrateur très important pour nos populations respectives du Cameroun et du Congo. Mais, qui tient particulièrement à cœur nos présidents. Le président Paul Biya du Cameroun et le président Denis Sassou Nguesso du Congo, qui veillent sur l’évolution de ce projet et qui nous interpellent régulièrement pour suivre pas à pas l’évolution. Donc, nous sommes très heureux, d’être arrivés à cette étape, qui est capitale pour notre projet. Mais, c’est aussi le moment de sentir le poids de la responsabilité, parce qu’ayant fait ce long parcours et atteint le niveau actuel, nous n’avons plus le droit d’échouer, de stagner et nous n’avons que l’obligation d’aller de l’avant et de réaliser ce projet cher à toutes nos populations, à l’Afrique centrale. Un projet intégrateur, qui sera un modèle de l’intégration sous régionale et du développement dans notre continent et particulièrement dans la sous-région Afrique centrale.
« 2025, débute enfin l’exploitation des mines »
Alexandre Mbiam, directeur général de Bestway Financial Limited
Nous voulons ici exprimer toute notre gratitude au président de la République du Cameroun S.E Paul Biya et le président de la République du Congo, S.E Denis Sassou Nguesso, pour la décision unique et historique qu’ils ont prise, d’unir les forces de leurs deux pays, afin de permettre le développement des gisements du Craton, du Cassa du Congo. Ces gisements regroupent entre autres trois licences qui nous appartiennent, Avima, Badondo et Nabeba, pour une capacité globale de production de 100 millions de tonnes par an. C’est un accord historique car, le Congo a choisi, pour accélérer sa vitesse d’exploitation, de passer par le Cameroun. Donc, de faire bénéficier au en terme d’infrastructure de 80% des investissements relatifs au projet. Cette décision a été prise, parce que le passage par le Congo était deux fois plus long. Donc, c’est un partenariat win-win, qui permet à la République du Congo, d’exploiter plus rapidement ses mines et qui permet à la République du Cameroun, de bénéficier de l’infrastructure ferroviaire longue de 510 Km double voie, qui demain lui permettra d’exploiter ses autres gisements, dont ceux de fer reconnus à l’échelle mondial de Mbalam. Nous tenons aussi et surtout à remercier le ministre d’Etat, Pierre Oba, qui a porté ce projet depuis le départ et depuis plus d’un an et trois mois ; le ministre des Transports M. Ngallè Bibéhè, qui a été notre tutelle et qui a soutenu le projet d’un point de vue administratif et bien entendu, l’ensemble des autres ministères impliqués dans le projet. Nous sommes heureux d’annoncer aujourd’hui que notre programme de construction prévoit qu’à l’horizon 2025 débute enfin l’exploitation des mines d’Avima, Badondo et Nabeba. Et nous sommes confiants de ce que le choix qui a été fait par le Cameroun et le Congo, de s’inscrire de manière historique, dans un cadre fraternel d’un développement minier fera la différence et permettra à ces deux pays de devenir des leaders continentaux de l’exploitation du fer. Le début d’exploitation, c’est dans trois ans. Mais, le projet démarre cette année.