La date du 25 février 2022 est historique pour le Cameroun et le Congo à travers l’intégration sous régionale, qui positionnent désormais les deux pays comme des locomotives en matière d’exploitation du minerai de fer dans la zone Cemac. Ce qui était la signature du Mémorandum d’Entente relatif à la réalisation de deux ouvrages de grande envergure, il y a huit mois, le 25 juin 2021, s’est matérialisé par du concret. La signature effective du contrat de partenariat en vue de la construction du chemin de fer reliant Mbalam au Port de Kribi et de la convention de concession du terminal minéralier au Port en eau profonde de Kribi, entre le Consortium conduit par la société Bestway Finance Limited et le partenaire AustSino Resources Group Limited d’une part, et le Gouvernement camerounais représenté par le ministre des Transports et le Directeur général du Port autonome de Kribi d’autre part.
Les deux projets consistent en la construction d’une ligne ferroviaire longue d’environ 510 km, afin de connecter les sites miniers d’Avima, de Badondo et de Nabeba au port de Kribi et d’un terminal minéralier multimodal au port de Kribi pour faciliter l’évacuation du minerai de fer », a indiqué Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, le ministre des Transport, au cours de la cérémonie de signature desdites conventions, en présence de d’autres membres du Gouvernement. La partie congolaise était représentée par Pierre Oba, le ministre des Industries minières et de la Géologie. Ce projet de chemin de fer s’inscrit en droite ligne de la Stratégie Nationale de Développement du Cameroun (SND-30), comme l’a rappelé le ministre des Transports, dont l’objectif est de construire au moins 1 500 Km de chemin de fer supplémentaires d’ici 2030 et épouse le Plan directeur ferroviaire national qui prévoit les connexions avec les pays voisins. Avec la réalisation de ce projet, l’objectif de la SND-30 dans le secteur des infrastructures ferroviaires devrait être atteint au moins à 30%.
« Le Cameroun va bénéficier gratuitement de ces deux infrastructures ferroviaires et portuaires »
« Sur le plan économique, les deux projets dans leur ensemble vont permettre d’injecter un investissement de près de 10 milliards de dollars, soit près de 5 500 milliards FCfa dans les économies du Cameroun et du Congo, sans incidence négative sur les finances publiques du Cameroun. Ils permettront non seulement de relier le Cameroun au Congo en désenclavant les zones traversées et en créant des dizaines de milliers d’emplois pendant la construction et l’exploitation mais, ils permettront également à l’Etat du Cameroun de bénéficier des retombées fiscales considérables », a précisé Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè. Et Alexandre Mbiam, le directeur général de Bestway Finance Limited de confirmer : « le Cameroun va bénéficier gratuitement de ces deux infrastructures ferroviaires et portuaires d’envergure permettant d’évacuer la production du minerai de fer extrait du sous-sol congolais. Aucun fonds public camerounais n’est requis pour le développement de ces deux gigantesques projets exclusivement adossés sur des efforts d’investissements corporatifs ». Avec ce chemin de fer à double voie, comme l’a rassuré le directeur général de Bestway Finance Limited, le Cameroun aura la capacité de traitement de plus de 100 millions de tonnes de fer par an. Mais aussi, ce projet devra générer 20.000 emplois directs et indirects. L’autre plus-value réside en ce que le trafic pourrait être ouvert au transport des marchandises au moment de l’exploitation. Il facilitera également le développement des infrastructures connexes bénéfiques pour les localités riveraines. Après la signature de ces conventions, le lancement des activités est attendu.
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Author: Achille Chountsa
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