Cameroun – Santé : Le vaccin contre la poliomyélite et le Bcg en rupture de stock dans l’Adamaoua

 Une pénurie des doses pour nouveaux nés est observée dans plusieurs formations sanitaires de la région. Selon les explications des responsables de la délégation régionale du Ministère de la santé, cette situation est due à une pénurie nationale pour ce qui concerne le vaccin contre la tuberculose et la péremption pour ce qui est de la poliomyélite.
Vaccin

C’est le branle-bas pour les parents des nouveaux nés de la région de l’Adamaoua. Depuis le moins de juin 2022, les formations sanitaires de cette partie du pays ne disposent pas de vaccin Bcg contre la tuberculose et celui contre la poliomyélite. Les parents des nouveaux nés sont désemparés. Les nombreux rendez-vous pour faire vacciner les enfants âgés de 0 à 5 ans ne sont pas respectés par manque de vaccin. Selon les explications des responsables de la délégation régionale du Minsanté, cette situation est due à une pénurie nationale en ce qui concerne le vaccin contre la tuberculose et la péremption pour ce qui est de la poliomyélite.

A l’unité de vaccination de l’hôpital régional de Ngaoundéré, la situation dure depuis le mois d’août 2022, selon le surveillant général pour le vaccin contre la tuberculose. « Cette situation est nationale. Nous expliquons toujours aux parents. Le stock de doses de vaccins contre la poliomyélite que nous avons est périmé. Nous attendons la livraison d’autres stocks dans les prochains jours », déclare le surveillant général de l’hôpital joint par Le Jour. Selon les explications de ce responsable de l’hôpital régional de Ngaoundéré, la situation va revenir à la normale dans les prochains jours. Au centre de santé de Sabongari, la situation est identique. Les rendez-vous des nouveaux nés pour la prise des vaccins tels que la poliomyélite et le Bcg ne sont pas respectés. Situation qui dure selon les parents depuis le mois de juin. « C’est le 3ème rendez-vous qu’on me donne en vain et à chaque fois que je viens avec mes jumeaux, mais il n’y a pas de vaccin. J’ai peur que mes enfants soient exposés à la polio », s’inquiète Tabita, une mère d’enfants. Elles sont nombreuses dans cette situation. Au centre de santé de Boumdjéré, la situation est critique. Ici, depuis le mois de juin, près de 7500 nouveaux nés n’ont toujours pas reçu de vaccin contre le Bcg et plus de 2000 contre la poliomyélite. « Notre stock est périmé nous attendons que l’Oms nous livre le vaccin contre la poliomyélite. C’est ce qu’on nous a dit à la délégation régionale du Minsanté », renseigne l’une des responsables en charge du programme élargi de vaccination au Centre de santé de Boumdjéré.

Contactée par le reporter de Le Jour, la déléguée régionale du Minsanté a confirmé la rupture de stock du vaccin contre la tuberculose. « C’est une rupture nationale pour le Bcg. Nous avons celui contre la poliomyélite. En tout cas, je me renseigne s’il y a rupture de stock. Ce que je ne crois pas », a précisé docteur Djamilatou. Après vérification, madame le délégué régional du Minsanté pour l’Adamaoua a affirmé : « nous avons les vaccins en grande quantité pour la polio. Je crois que les formations sanitaires n’ont pas remonté rapidement l’information pour être approvisionnées. C’est une rupture artificielle pour la polio », a-t-elle insisté.

Selon diverses sources au ministère de la Santé publique, la rupture du vaccin contre la tuberculose (Bcg) date du mois de mai 2022. Le ministère de la santé publique avec ses partenaires au développement se battent pour se faire livrer ledit vaccin d’ici la fin du mois de septembre 2022.

Adorlac Lamissia

Author: Adorlac Lamissia

Adolarc Lamissia, est journaliste, spécialiste des questions politiques, de sécurité et de bonne gouvernance. La question de développement du Cameroun et de l’Afrique sont entre autres ses centres d’intérêts.

Adorlac Lamissia

Adolarc Lamissia, est journaliste, spécialiste des questions politiques, de sécurité et de bonne gouvernance. La question de développement du Cameroun et de l’Afrique sont entre autres ses centres d’intérêts.


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