
Parents comblés, épouses et époux excités, enfants enthousiastes et connaissances fortement mobilisées ont convergé jeudi dernier en mi-journée, les bras chargés de bouquets de fleurs colorés, vers le commandement des Ecoles et Centres d’instructions de la gendarmerie nationale au camp Yeyap à Yaoundé, pour une double cérémonie : clôture du quarantième Certificat d’aptitude technique n°2 option service général (Cat2) d’une durée de quatre mois et deuxième vague des formations initiales motocyclistes d’une durée de 45 jours au titre de l’année d’instruction 2022. Le directeur central de la coordination de la gendarmerie nationale, le général de brigade Daniel Elokobi Njock, représentant Galax Etoga, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense (Sed) chargé de la Gendarmerie nationale a présidé cette double cérémonie courue.
Bilinguisme
Le but du stage était d’outiller les gradés et les gendarmes en vue de leur entrée dans le corps des sous-officiers. A propos du contenu, 800 personnels non officiers de la gendarmerie nationale ont été convoqués le 15 avril dernier pour former ce contingent. Parmi eux, 775 présents jeudi dernier au camp Yeyap ont effectivement pris part au stage dont le contenu pédagogique était reparti en quatre modules : ordre public, police judiciaire, commandement dans la gendarmerie et formation générale. Un accent particulier a été mis sur le droit international humanitaire, les droits de l’homme, le bilinguisme ainsi que sur l’éthique et la déontologie professionnelle. La note la plus élevée est de 16,23/20 et la plus basse 10/20 soit une moyenne générale du stage de 12,22/20. La gendarme Jeanne Claude Abada Mbe est déclarée major du quarantième Certificat d’aptitude technique n°2 option service général. « Une femme ! », s’est écriée en chœur la foule, à l’annonce des résultats.
Durant cette période de renforcement de capacités afin de combiner les aspects théoriques avec la pratique sur le terrain, les stagiaires du Cat2 ont participé à l’ensemble des opérations menées par la gendarmerie nationale, notamment le défilé du 20 mai, la contribution à la sécurisation de la visite du président français Emmanuel Macron, les différents renforts à la légion de gendarmerie du Centre pour les opérations de bouclage visant à traquer criminels et délinquants. Aussi, les légions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont également bénéficié du renfort de ces stagiaires.
Comportements déviants
Le général de brigade Daniel Elokobi Njock a placé la double cérémonie dans le cadre « de la densification de l’activité de formation », qui indique « la priorité qu’accorde le haut commandement au renforcement des capacités de son personnel, gage de l’efficacité et du professionnalisme dans l’accomplissement de ses multiples missions », a souligné le général. Ces hommes et femmes ont désormais les aptitudes pour commander un groupe, pour seconder efficacement un commandant de brigade ou de peloton.
Une exigence de compétences en particulier aussi chez les motocyclistes, la lutte contre l’insécurité routière étant une priorité, vues les missions d’assistance, de contrôle, de sensibilisation et de répression qui incombent à la gendarmerie nationale. A la faveur du stage, ce personnel a acquis un savoir-faire dans le domaine des flux et contrôles routiers. Mais, restent des défis urgents à relever. « Des actes de corruption sont très souvent décriés au sein des missions de la police de la route. Vous devez donc faire preuve d’une probité exemplaire afin de préserver l’image de marque de la gendarmerie nationale. Dans tous les cas, autant le dire ici et maintenant, le commandement aura la main ferme pour punir tous les actes et comportements déviants une fois les faits établis », a mis en garde le général de brigade Daniel Elokobi Njock.