Cameroun – Détention arbitraire : Les éditeurs de presse exigent la libération de Parfait Siki

L’ancien secrétaire général par intérim de la Fécafoot, par ailleurs directeur de publication du journal info+ reste maintenu à la police judiciaire alors que les délais de garde à vue de 72h sont dépassés. Comprendre la sortie des éditeurs de presse.
Parfait (1)

Parfait Siki, l’ancien secrétaire général par intérim de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est toujours gardé à vue à la Direction de la police judiciaire de Yaoundé. Il a été interpellé suite à une plainte de la Fécafoot. Il est gardé à vue pour « détention d’un document dans le but de le falsifier ». Selon certaines sources, l’ancien directeur de l’hebdomadaire Repères n’a pas droit aux visites, ceci en violation des dispositions de la loi, lui permettant de communiquer à certaines heures avec ses conseils ainsi que les membres de sa famille. Il n’a même pas accès à ses téléphones portables. C’est depuis le 26 octobre 2022 qu’il a été placé en garde à vue dans les locaux de la Direction de la police judiciaire. Face à cette situation, la Fédération des éditeurs de Presse a décidé d’interpeller les autorités judiciaires sur cette détention « abusive et arbitraire » de l’un de leur membre. Sans défendre le mis en cause, les éditeurs de presse n’exigent que le respect de la loi. Dans une communiqué rendu public ce 31 octobre, la Fédération des éditeurs de presse par le biais de son président, Haman Mana, demande la mise en liberté de Parfait Siki: « La fédération des éditeurs de presse a appris avec consternation la convocation et la mise en garde à vue de son secrétaire exécutif, Parfait Nicolas Siki, directeur de publication de l’hebdomadaire info+ et ancien secrétaire général par intérim de la Fécafoot, le mercredi 26 octobre à la Direction de la police judiciaire. D’après ses conseils, il est accusé par la Fécafoot de rétention d’un document avec l’intention de le falsifier. La Fedipresse rappelle que Parfait Siki, éditeur de presse, est une personnalité publique connue qui dispose de garanties suffisantes pour sa représentation.

La Fedipresse demande sa mise en liberté et sa comparution libre ». En effet, la sortie des éditeurs de presse s’appuie sur les dispositions du Code de procédure pénale en vigueur au Cameroun. Ledit code précise que la durée d’une garde à vue est de 72 h maximum. Le code de procédure pénale précise également que les personnes qui ont un domicile connu et des proches qui acceptent de les représenter devant les procédures d’enquête ne peuvent pas faire l’objet d’une garde à vue. La garde à vue est une exception qui ne peut être appliquée que pour les affaires liées au meurtre et au crime. La détention de Parfait Siki viole également les principes de la présomption d’innocence comme le relève un avocat : « Dans le cadre d’une enquête préliminaire qui concerne les faits de détention d’un document dans le but de le falsifier, il n y a aucun intérêt que le mis en cause soit placé en détention provisoire. Ce n’est qu’une enquête préliminaire et nous nous ne sommes pas encore à une phase d’instruction devant un juge. Il s’agit simplement d’une détention arbitraire et il ne faut pas que certaines personnes instrumentalisent la justice pour régler les comptes à leurs adversaires, malheureusement tel semble être le cas avec votre confrère journaliste qui peut être entendu, juger libre et le moment venu condamné s’il est coupable des faits qui luis sont reprochés. Mais le traitement dont il est victime viole le principe de présomption d’innocence, un principe reconnu par les lois nationales et internationales ».

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.