Douala, mardi 13 décembre. Il est 19h et une onde de panique s’empare du quartier Bonamoussadi. Déboussolées, les populations se ruent vers des moyens de transport pour rallier leurs domiciles. Les conducteurs de moto refusent les clients et préfèrent ranger leurs engins pour laisser passer l’orage. Des commerces se ferment. La peur s’installe. « Les microbes sont là ! Ils viennent de sévir à Santa Lucia », entend-t-on dire. La célèbre enseigne de distribution aurait même levé les rideaux pour quelque temps. Panique générale Au Commissariat du 12e, on voit des policiers battre en retraite dans leur poste. Personne ne sait s’ils organisent une riposte. Tout à côté, au quartier Bonangang, c’est la psychose. Les parents battent le rappel de leurs enfants. Les microbes sont signalés au lieudit Baobab. Personne ne les a vus mais tout le monde panique. Une femme âgée se déchausse et prend ses jambes à son cou. Son conjoint tente de la suivre mais trébuche lourdement avant d’être secouru par un adolescent qui amorçait lui un sprint autrement plus vigoureux. Emilie, 22 ans, se plaint de ne pouvoir joindre son frère parti à moto une demi-heure plus tôt. Alain, 23 ans, pousse de violents cris à la recherche de sa mère qu’il finit par retrouver tout près de la carrière de sable. Un homme abandonne une bière à peine entamée dans un bar. Il dit avoir été victime des mêmes microbes qui l’ont attaqué la veille Lire la suite.