C’est un Tsunami qui souffle en ce moment au sein de la Fédération camerounaise de boxe (Fécaboxe). Bertrand Magloire Mendouga, président de cette Fédération depuis 2013, après un premier passage de 2001 à 2009 à la tête, ne sera pas candidat à sa propre succession. Il l’a fait savoir à travers une correspondance adressée au ministre des Sports, datée du 12 juin 2023, dont l’objet est « Retrait de ma candidature ». Il l’y a été pratiquement contraint par une décision de justice, remarque-t-on. « Comme suite à ma correspondance du 9 juin 2023 relative à la reprise du processus électoral au sein de la Fédération camerounaise de boxe (Fécaboxe), conformément à la décision rendue par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), j’ai saisi ce jour la Commission électorale indépendante (CEI), présidée par monsieur Albert Bomono, Doyen d’âge et par ailleurs vice-président de ladite Commission, à l’effet de prendre toutes les dispositions visant à appliquer la décision sus indiquée », introduit Bertrand Magloire Mendouga dans cette correspondance reçue hier, 13 juin 2023 au service du courrier du ministère des Sports. Avant de cracher le morceau par la suite : « Aussi ai-je l’honneur de porter à votre haute attention que, eu égard à mon mandat au sein de la Confédération africaine de boxe, je retire ma candidature dudit processus ».
Celui qui est aujourd’hui président de la Confédération africaine de boxe demande au ministre des Sports, de faire suivre ce processus électoral par la Direction des Normes. « Afin d’accompagner la Commission électorale dans l’interprétation et l’application de la décision de la CCA visée supra, afin que ce processus soit l’ultime et que le bureau élu de la Fécaboxe se mette au travail compte tenu de la durée du mandat en cours », souhaite Bertrand Magloire Mendouga. Lui, qui estime que c’est la seule démarche pouvant permettre de sortir de différents contentieux qui la gangrènent et ramener la sérénité au sein de la famille de la boxe camerounaise.
Bertrand Magloire Mendouga a anticipé sur le rejet de sa candidature
Il y a lieu d’indiquer que le 31 mai dernier, la CCA, sur requête de certains acteurs de la boxe, dont Pr Pierre René Binyom, candidat à la présidence, Jean Michel Evina Ahanda et Ali Adamou, annulait l’ensemble des résolutions prises au cours de l’Assemblée générale élective du 10 mai 2023 au sein de la Fécaboxe. Une Assemblée générale qui avait pourtant reconduit Bertrand Magloire Mendouga à la tête de la Fécaboxe. La CCA ordonnait alors la reprise du processus électoral sous quinzaine. En lisant le plumitif de la sentence, la CCA confirmait la décision de la Commission de recours de la Fécaboxe, qui invalidait les candidatures de Bertrand Magloire Mendouga comme candidat à la présidence et André Basile Kalong au poste de Secrétaire général. Les deux n’avaient exercé aucun recours dans les délais et cette décision avait revêtu autorité de la chose jugée, donc devenue définitive. Ce qui signifie que la candidature du président sortant n’allait jamais être la bienvenue lors de cette reprise du processus électoral. Le président de la confédération africaine de boxe a simplement anticipé sur ce qui allait être le rejet de sa candidature. De même, « les nommés Ouafo Blaise Marie et Noumbissié Jean félicité élus au bureau, ne se sont pas portés candidats au poste de vice-présidents de la Fécaboxe ».
Reprise des élections au Littoral et à l’Ouest
La CCA décidait en plus que : « aucune élection n’a été organisée dans la ligue régionale du Littoral et que l’élection au sein de la ligue régionale de l’Ouest a été annulée par la Commission de recours de la Fécaboxe ; La composition du corps électoral incluant les ligues régionales du Cantre, du Littoral, de l’Ouest, de l’Est et du Sud est irrégulière ». Ce qui signifie en clair que pour le processus qui va être enclenché, il faudra revenir à la cartographie initiale, à savoir que seules trois régions où les activités se sont réellement déroulées le Centre, le Littoral et l’Ouest, devront prendre part à l’Assemblée générale fédérale élective. Nous sommes à un jour du délai fixé par la CCA. Ce qui signifie que la CEI présidée par Albert Bomono devra déjà se mettre à l’œuvre et indiquer le calendrier du nouveau processus électoral.
Visiblement, telles que les choses se dessinent, le Pr Pierre René Binyom, l’un des bénéficiaires de la sentence de la CCA du 31 mai dernier, sera alors le seul candidat à la présidence de la Fécaboxe, au cours de la prochaine Assemblée générale élective, après la reprise du processus dans les deux régions du Littoral et de l’Ouest.
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
